Actualités des dinosaures
Les dinosaures avaient-ils des puces?
Une équipe internationale d'entomologistes vient d'annoncer la découverte en Chine de fossiles de "puces" datant du Jurassique.
Cette découverte démontre l'existence d'insectes parasites hématophages, qui auraient vécu au détriment d'hôtes vertébrés terrestres.
Les dinosaures avaient-ils des puces? L'apparition des plumes chez les dinosaures a-t-elle favorisé la présence de parasites?
Aujourd'hui, les puces (Siphonaptères) appartiennent à une lignée d'insectes parasites, spécialisées pour se nourrir du sang d'oiseaux ou de mammifères, donc des animaux à poils et à plumes.
Leur origine est encore mal connue: les fossiles découverts jusqu'à maintenant apportaient peu d'informations et ne concernaient que des représentants cénozoïques de familles modernes (donc après 66 millions d'années), mais rien au cours du mésozoïque, lors de l'apparition des mammifères, des dinosaures et donc des oiseaux.
La découverte publiée dans la revue Nature du 29 février 2012 par l'équipe dirigée par André Nel du Muséum National d'Histoire Naturelle/CNRS correspond à des fossiles de "puces" de grande taille (jusqu'à 2cm, alors que les puces modernes ne font que 5mm au plus), dotées d'adaptations morphologiques pour transpercer la peau de leurs hôtes et s'y accrocher, similaires à celles des puces actuelles.
Il existait donc dès le Jurassique des insectes ectoparasites de vertébrés, c'est-à-dire vivant à la surface d'un hôte.
Ceci dit, la présence d'insectes hématophages vivant au temps des dinosaures n'est pas nouvelle et tout le monde se souvient qu'elle constitue la base de Jurassic Park, où le romancier Michael Crichton avait imaginé fabriquer des dinosaures à partir de l'ADN récupéré dans le sang d'un moustique conservé dans de l'ambre après avoir piqué un dinosaure.
En tout cas, la présence de puces au mésozoïque est une nouveauté. Celles-ci étaient apparemment déjà relativement diversifiées puisque trois espèces différentes sont décrites par les chercheurs, ce qui montre que leur origine était sans doute bien plus ancienne.
Les puces actuelles sont très diversifiées, puisque chaque espèce est spécifique d'un ou de quelques hôtes. Le parasitisme résulte de l'adaptation d'organismes à un milieu particulier: un être vivant. Cela témoigne donc d'une certaine évolution du parasite à sa proie.
Les puces ont un appareil buccal de type piqueur-suceur, qui leur permet de se nourrir du sang de leurs hôtes. Tout comme pour le moustique, le repas de sang permet à la femelle de commencer à pondre ses oeufs. Les larves qui en sortent se nourrissent de débris divers, et en particulier des déjections de leurs parents.
Ce sont des insectes sans ailes (aptères), sauteurs. Mais si elles étaient également aptères, la morphologie des pattes des puces fossiles découvertes montre par contre qu'elles n'avaient pas acquis cette capacité de saut.
Selon les chercheurs, les puces actuelles parasitent des oiseaux et des mammifères. Cela suggère que ces organismes vivaient sur des animaux possédant des structures ressemblant à des plumes ou des poils.
Or les provinces chinoises dans lesquelles ont été découvertes ces "puces" (Liaoning et Mongolie Intérieure) sont célèbres notamment pour les nombreux fossiles de dinosaures mis au jour, très bien conservés, datant en général du Crétacé inférieur: sauropodes, théropodes, ornithopodes, cératopsiens, ankylosaures. Parmi eux, de nombreux dinosaures à plumes: Sinosauropteryx, Caudipteryx, Protarchaeopteryx, Beipiaosaurus, Sinornithosaurus, Microraptor... Ainsi que d'innombrables oiseaux fossiles et de petits mammifères.
La présence, bien établie, de plumes sur certains dinosaures qui ont dominé les faunes durant l'ère mésozoïque a dû constituer une niche écologique et un habitat favorable au transport de parasites, ainsi qu'à leur évolution.
Leur origine est encore mal connue: les fossiles découverts jusqu'à maintenant apportaient peu d'informations et ne concernaient que des représentants cénozoïques de familles modernes (donc après 66 millions d'années), mais rien au cours du mésozoïque, lors de l'apparition des mammifères, des dinosaures et donc des oiseaux.
La découverte publiée dans la revue Nature du 29 février 2012 par l'équipe dirigée par André Nel du Muséum National d'Histoire Naturelle/CNRS correspond à des fossiles de "puces" de grande taille (jusqu'à 2cm, alors que les puces modernes ne font que 5mm au plus), dotées d'adaptations morphologiques pour transpercer la peau de leurs hôtes et s'y accrocher, similaires à celles des puces actuelles.
Il existait donc dès le Jurassique des insectes ectoparasites de vertébrés, c'est-à-dire vivant à la surface d'un hôte.
Le dinosaure Procompsognathus, selon Alain Bénéteau
Ceci dit, la présence d'insectes hématophages vivant au temps des dinosaures n'est pas nouvelle et tout le monde se souvient qu'elle constitue la base de Jurassic Park, où le romancier Michael Crichton avait imaginé fabriquer des dinosaures à partir de l'ADN récupéré dans le sang d'un moustique conservé dans de l'ambre après avoir piqué un dinosaure.
En tout cas, la présence de puces au mésozoïque est une nouveauté. Celles-ci étaient apparemment déjà relativement diversifiées puisque trois espèces différentes sont décrites par les chercheurs, ce qui montre que leur origine était sans doute bien plus ancienne.
A gauche: Puce mâle géante du Jurassique moyen (Mongolie intérieure, Chine) présentant des pièces buccales allongées et des griffes spécialisées pour s'agripper sur les poils ou les plumes.
A droite: Puce femelle géante du milieu du Jurassique moyen (Mongolie intérieure, Chine).
Photos: copyright Huang.
Les puces actuelles sont très diversifiées, puisque chaque espèce est spécifique d'un ou de quelques hôtes. Le parasitisme résulte de l'adaptation d'organismes à un milieu particulier: un être vivant. Cela témoigne donc d'une certaine évolution du parasite à sa proie.
Les puces ont un appareil buccal de type piqueur-suceur, qui leur permet de se nourrir du sang de leurs hôtes. Tout comme pour le moustique, le repas de sang permet à la femelle de commencer à pondre ses oeufs. Les larves qui en sortent se nourrissent de débris divers, et en particulier des déjections de leurs parents.
Ce sont des insectes sans ailes (aptères), sauteurs. Mais si elles étaient également aptères, la morphologie des pattes des puces fossiles découvertes montre par contre qu'elles n'avaient pas acquis cette capacité de saut.
Selon les chercheurs, les puces actuelles parasitent des oiseaux et des mammifères. Cela suggère que ces organismes vivaient sur des animaux possédant des structures ressemblant à des plumes ou des poils.
Or les provinces chinoises dans lesquelles ont été découvertes ces "puces" (Liaoning et Mongolie Intérieure) sont célèbres notamment pour les nombreux fossiles de dinosaures mis au jour, très bien conservés, datant en général du Crétacé inférieur: sauropodes, théropodes, ornithopodes, cératopsiens, ankylosaures. Parmi eux, de nombreux dinosaures à plumes: Sinosauropteryx, Caudipteryx, Protarchaeopteryx, Beipiaosaurus, Sinornithosaurus, Microraptor... Ainsi que d'innombrables oiseaux fossiles et de petits mammifères.
Unenlagia, dinosaure à plumes dessiné par PaleoPastori
La présence, bien établie, de plumes sur certains dinosaures qui ont dominé les faunes durant l'ère mésozoïque a dû constituer une niche écologique et un habitat favorable au transport de parasites, ainsi qu'à leur évolution.
Copyright PaleoPastori