Salut jerraptor ! Ce livre est la version française de l'ouvrage The Princeton Field Guide To Dinosaurs sorti en 2010. Il a fallu un petit moment pour que ce bouquin soit publié en français, mais au moins il est sorti. Bien sûr il a été rédigé avant 2010 donc tous les dinosaures décrits en 2010 (environ 80 espèces, un record !) et lors des années suivantes sont absentes. Par contre, il faut quand même préciser que Gregory S. Paul a ses propres points de vue sur la taxonomie et la classification des dinosaures. Des points de vue rarement partagés par la majorité des paléontologues. Dans le livre il précise bien que la phylogénie et la taxonomie qu'il présente n'est pas formelle et est arbitraire. Mais le plus gênant c'est que pour bon nombre d'espèces, il balance des recombinaisons de noms sans aucunes justifications (par exemple plaçant plusieurs espèces de centrosaurines ou de lambeosaurines, de carcharodontosauridés ou d'abélisauridés dans un seul genre). Pareil pour la classification des taxa de rangs supérieurs qu'il utilise pour certaines espèces et qui est différente de celles adoptées par la majorité des chercheurs. Pour ne rien arranger, le livre est truffé d'erreurs en tout genre comme sur la répartition géographique et stratigraphique de certains genres ou de certains groupes. Par exemple pour les rhabdodontes il est écrit iguanodontiens de taille moyenne limités à la fin du Crétacé inférieur d'Amérique du Nord. Alors que ces animaux ne sont pour l'instant connus que dans le Crétacé supérieur d'Europe. C'est aussi un festival de fautes dans les noms des dinosaures. Parfois seul le genre est concerné, parfois ce n'est que l'espèce, et parfois c'est à la fois le genre et l'espèce. Ces fautes existaient déjà dans la version originale et n'ont pas été corrigées dans la vf. Quelques exemples :
Arenyasaurus au lieu de Arenysaurus
Puertosaurus roulli au lieu de Puertasaurus reuili
Pycneosaurus au lieu de Pycnonemosaurus
Kryptops palios au lieu de Kryptops palaios
Le problème c'est que les jeunes générations et les non initiés vont être induits en erreur par la taxonomie fantaisiste utilisé par Greg Paul (car dans la plupart des cas non validée par des articles scientifiques), sans compter les fautes dans les noms des bestiaux. Les lecteurs non avertis risquent d'être par la suite un peu perdu avec ce qu'ils vont découvrir dans d'autres livres ou sur le net.
Pour ne pas rester que sur du négatif, le livre est quand même riche d'illustrations de squelettes d'espèces souvent peu représentées dans les bouquins (même s'il y a aussi des reconstructions où les proportions semblent très exagérées (cf. Atlasaurus). Et je crois que c'est le premier atlas des dinosaures qui mentionne les étages et sous-étages durant lesquels a vécut chaque espèce (et plus uniquement les moins précis Jurassique supérieur ou Crétacé inférieur). Ce qui en soit est déjà une petite révolution pour une encyclopédie sur les dinosaures destinée à un large public.
Après vérification des publications, certains noms ont disparu de la liste 2009 pour passer en 2010 (comme Psittacosaurus gobiensis, Xiongguanlong, Beishanlong et Tianyuraptor) puisqu'ils ont été annoncés en 2009, mais la date de parution de leur publication est en 2010.
---------- Edité le 03/03/2010 à 14:38 par Webmaster
Finalement, Anchiornis date bien de 2009: il a été publié en ligne en décembre 2008, mais en version papier en 2009...
Une grande partie des nouvelles espèces est chinoise et ce sont souvent les mieux conservées.
Dans cette liste figurent 3 aves (Confuciusornis feducciai, Rapaxavis pani et Shanweiniao cooperorum).
Il y a également 3 nomen nudum.
Pour Shidaisaurus, l'espèce est bien jinae et non pas jiae comme indiqué sur DinoData et dans un précédent message.
S'il y a d'autres erreurs ou des ajouts à faire, n'hésitez pas à le signaler...
Yep c'est une belle découverte en effet. On connaissait quelques hadrosaures en Europe (Telmatosaurus par exemple), mais ceux-ci se limitaient souvent à des fragments et une note publiée en passant (on a de l'hadrosaure aux Pays-Bas aussi). Le matériel d'Arenysaurus est pas mal du tout en comparaison, et sa boîte crânienne en particulier (avis perso lol).
Et en plus il est proche d'Amurosaurus (Russie, Maastrichtien supérieur), ce qui est indique qu'il n'est pas très dérivé non plus, malgré son jeune âge.
Apparemment les hadrosauridés se sont donc beaucoup baladé entre l'Asie (leur probable berceau), l'Amérique du Nord et l'Europe. C'est vraiment intéressant d'avoir du matériel nouveau et complet, ce groupe manque encore parfois de données et mérite de l'attention. Braves petites
Eh bé je savais même pas qu'il y avait des Hadrosaures en Europe (j'étais persuadé qu'ils étaient inféodés à l'Asie/Amérique).
Mais quand on voit la géographie de l'époque, c'est vrai que ça paraît logique.
C'est pas grave, il ne me semble pas qu'on avait publié la référence, ni qu'on en avait parlé...
Les Hadrosaures de France et d'Europe du Crétacé sont très mal connus, avec des affinités asiatiques et nord américaines, des formes en général assez primitives.
Je laisse aux spécialistes le soin de commenter cette découverte...
Restes d'Arenysaurus ardevoli découverts par l'équipe de paléontologues espagnoles
Les derniers dinosaures hadrosauridés d'Europe : un nouveau lambéosauriné du Crétacé terminal d'Arén (Huesca, Espagne)
Xabier Pereda-Suberbiola a, José Ignacio Canudob,*, Penélope Cruzado-Caballero b,
José Luis Barco c, Nieves López-Martínez d, Oriol Omse, José Ignacio Ruiz-Ome˜naca b,f
Un nouveau dinosaure hadrosauridé, Arenysaurus ardevoli gen. et sp. nov., du Maastrichtien supérieur d'Arén (Huesca, Pyrénées méridionales) est décrit ici à partir d'un crâne partiel articulé, de restes mandibulaires et d'éléments postcrâniens, y compris des vertèbres et des os des ceintures et des membres. Arenysaurus est caractérisé par un dôme frontal très proéminent, par des processus postcotyloïde (squamosal) et jugal (postorbital) verticalisés et par une crête deltopectorale de l'humérus, orientée antérieurement. De plus, Arenysaurus montre une combinaison unique de caractères : frontal court (longueur/largeur environ 0,5) ; crête médiane du pariétal située au niveau de la barre postorbital-squamosal ; pariétal exclu de l'occiput ; squamosal bas au-dessus de la cavité cotyloïde. Une analyse phylogénétique montre qu'Arenysaurus est un lambéosauriné plutôt basal et le groupe frère d'Amurosaurus et du clade Corythosaurini-Parasaurolophini. Les relations phylogénétiques et biogéographiques d'Arenysaurus et d'autres lambéosaurinés suggèrent une connexion paléogéographique entre l'Asie et l'Europe, au cours du Crétacé supérieur.