Vous avez comblé un peu de mon inculture, je ne connaissais pas (ou j'avais oublié ?) Dollo...
Mais, autant je comprends qu'il se soit planté sur la posture des iguanodons en 1885, autant j'ai du mal à comprendre l'erreur des chinois. Même Disney a corrigé la posture des iguanodons dans le film Dinosaur !
Les dinosaures étaient bel et bien capables de nager, révèle mercredi une équipe de chercheurs dans la revue américaine Geology, répondant ainsi à une question fondamentale concernant le comportement de ces reptiles du fond des âges.
Les chercheurs dirigés par l'Espagnol Rubén Ezquerra, de la Fundación Patrimonio Paleontológico de La Rioja, basent leur conclusion sur la découverte, dans des sédiments du bassin de Cameros (nord de l'Espagne) du Crétacé inférieur (vieux de 125 millions d'années environ), d'une piste rectiligne de 15 mètres de long formée d'une succession de 12 empreintes.
Ces empreintes, précisent les auteurs de l'étude qui paraîtra dans Geology en juin et publiée en avance en ligne, sont de longues stries préservées dans un grès fin du delta de l'ancien lac de Cameros correspondent aux traces d'une séquence de natation.
Pour les scientifiques, cette piste constitue la première preuve directe sur la capacité de ces dinosaures à nager de manière efficace.
Il s'agit de six paires d'empreintes asymétriques comprenant deux à trois coups de griffes de 50 à 60 centimètres de long et de 15 centimètres de large et provenant de coups de pattes espacés de deux mètres et demi environ.
La reconstruction du paléo-environnement du site de La Virgen del Campo indique que l'animal a évolué dans une eau de quelque trois mètres de profondeur, argument supplémentaire en faveur de l'hypothèse de natation.
La lecture des traces révèle une technique de nage impliquant les mouvements alternatifs de membres postérieurs (donc un peu celle des oiseaux aquatiques aux pattes palmées, voire celle de l'homme, avec ses pieds), ce qui correspond en l'occurrence à un dinosaure théropode (bipède).
"Mais l'animal à leur origine est impossible à identifier", souligne l'un des coauteurs français de l'étude, Loïc Costeur, de l'université de Nantes, interrogé par l'AFP. Compte tenu du lieu et de l'âge de la découverte, il pourrait s'agir d'un allosauridé, suggère-t-il.
Les allosaures étaient des dinosaures dont les plus grands représentants dépassaient dix mètres de long et trois mètres de haut. Leurs dents acérées montrent qu'ils étaient de redoutables carnivores.
Jusqu'ici, seules quelques empreintes de dinosaures sauropodes (quadrupèdes et herbivores) laissées sous l'eau avaient été décrites, mais il s'agissait de pas et non d'une nage.
Contrairement à une croyance établie, l'explosion du nombre d'espèces de mammifères ne coïncide pas avec la disparition brutale, il y a 65 millions d'années, des dinosaures qui régnaient alors sur notre planète, selon une étude scientifique à paraître jeudi.
"Nous contestons l'importance, largement admise, de l'extinction massive" d'espèces animales à la charnière du Crétacé et de l'ère tertiaire "comme origine et facteur de diversification des lignées de mammifères existants" aujourd'hui, écrit l'équipe internationale de chercheurs menée par Olaf Bininda-Emonds (Université technique de Munich) dans la revue Nature.
Le processus de différenciation des espèces de mammifères a commencé bien avant et s'est poursuivi bien après les phénomènes cataclysmiques qui ont entraîné l'extinction des dinosaures en une période très brève.
L'apparition des précurseurs des mammifères modernes, comme les primates, les rongeurs et les ruminants, remonterait au moins à 75 millions d'années. Mais ces grands ancêtres n'auraient commencé à se structurer en espèces distinctes que 10 à 15 millions d'années après la disparition des dinosaures.
Cette nouvelle chronologie est déduite du premier arbre généalogique rassemblant la quasi-totalité des espèces de mammifères vivant aujourd'hui que M. Bininda-Emonds et ses collègues sont parvenus à reconstituer grâce à de puissants ordinateurs.
Jusqu'ici, les études de l'évolution animale - qu'elles reposent sur l'analyse comparée de fossiles ou le décryptage génétique - ne portaient que sur des familles restreintes. L'arbre généalogique de M. Bininda-Emonds retrace, lui, les lignées et l'évolution de 99% des 4.500 espèces de mammifères actuels au cours des dernières 160 millions d'années.
Avant ce travail, les scientifiques tenaient pour acquis que les mammifères, longtemps représentés par seulement quelques espèces insignifiantes, n'avaient pu se développer qu'une fois disparus leurs terrifiants prédateurs.
Ce fut chose faite il y a 65 millions d'années. Les dinosaures, qui avaient colonisé la plupart des niches écologiques, pourraient alors avoir été victimes de la collision de la Terre avec une météorite géante qui aurait projeté dans l'atmosphère des milliards de tonnes de poussières. Bloquant la lumière du soleil, ces poussières auraient provoqué en chaîne la disparition de nombreux végétaux, des animaux qui s'en nourrissaient et de leurs prédateurs.
"Même si certains mammifères primitifs ont bénéficié de la disparition des dinosaures, nombre de ces espèces appartenaient à des branches de l'arbre généalogique éloignées des mammifères actuels et ont disparu rapidement", souligne dans un communiqué le Muséum américain d'histoire naturelle.
Le première diversification chez les mammifères est en fait intervenue bien avant, avec l'apparition des monotrèmes (tels les ornithorynques), il y a 166 millions d'années, puis celles des marsupiaux, il y a 148 millions d'années. 75 millions d'années avant notre ère, tous les grands ordres de mammifères à placenta étaient en place.
Cette même époque a aussi été marquée par l'émergence des plantes à fleurs (les angiosperme) et un refroidissement climatique marqué. Pure coïncidence ? Les chercheurs laissent à d'autres le soin de répondre.
Ils remarquent aussi que 43 grandes familles de mammifères encore représentées aujourd'hui ont survécu au grand bouleversement de la fin du Crétacé. Un deuxième grand coup d'accélérateur à l'évolution est intervenu pendant l'Eocène, 34 à 56 millions d'années avant notre ère.
Au fait, personne n'a répondu à ma question. Est-ce que vous pensez (on ne peut faire que des hypothèses) que ce dinosaure pouvait creuser une tanière pour pondre ses oeufs au fond puis élever ses petits ?
Oui, celui d'Esperaza (pas vraiment la porte à côté d'Agen mais c'est toujours le sud-ouest), il y a 2 ou 3 ans. J'ai beaucoup aimé, surtout le site des fouilles (malheureusement l'année avant la découverte d'Eva).
Je suppose parce que le prédateur aurait du mal à passer dans un trou de 30 à 40 centimètres de large (taille du terrier découvert). Et aussi que statistiquement, il y a peu de chances qu'il laisse dans son terrier un adulte et deux jeunes du même genre.
Merci lolo. Trés clair, comme d'hab...
Par contre, à votre avis, si certains dinosaures creusaient des tanières ou utilisaient les tanières des autres, les utilisaient-ils comme lieu de ponte ?
Je suppose qu'on ne peut faire que des hypothèses tant qu'on n'a pas trouvé de coquilles au fond d'une tanière.
En tout cas, je trouve cette découverte passionnante.
Juste une question : sur le pdf, les découvreurs le placent dans les euornithopoda. Mais dans beaucoup d'articles, ils indiquent qu'il s'agit d'un hypsilophodonte. C'en est un ou non ?
Et voilà pour la news (source : Agence France-Presse) :
Certains dinosaures élevaient leurs jeunes dans des terriers
Certains dinosaures creusaient des terriers où ils élevaient leurs jeunes, ont découvert des scientifiques américains et japonais, qui en ont déduit que ces reptiles qui dominèrent la Terre s'étaient adaptés à des habitats beaucoup plus variés que l'on ne pensait.
L'équipe menée par David Varricchio de l'Université du Montana a exhumé dans le sud-ouest de cet État américain les vestiges d'un terrier où reposaient les restes d'un adulte et de deux jeunes d'une nouvelle espèce de dinosaure.
Ce petit reptile a été baptisé Oryctodromeus cubicularis, une combinaison de mots grecs et latins signifiant le «coureur-fouisseur des terriers». Il vivait il y a entre 135 et 115 millions d'années, pendant le Crétacé moyen, une période où un climat chaud et humide régnait sur ces contrées.
«C'est le première fois que des corps et des traces fossiles attestent d'un comportement fouisseur chez un dinosaure», soulignent les auteurs dans un article à paraître mercredi dans les Proceedings of the Royal Society B, la revue de l'académie des Sciences britannique.
La tannière, depuis longtemps remplie de sédiment, était précédée d'un tunnel sinueux de plus de deux mètres de long et de 30 à 40 centimètres de large, à la manière des terriers des hyènes et des macareux d'aujourd'hui. Dans le terrier proprement dit, dont seule une partie a été conservée, les chercheurs ont retrouvé un enchevêtrement d'os d'animaux adulte et juvéniles.
«C'est là une preuve irréfutable que, chez les dinosaures, les parents s'occupaient beaucoup de leur jeunes», ajoutent-ils.
Sur la base des vertèbres retrouvées, ils en ont déduit que ces reptiles devaient mesurer 2,1 m de long de la tête à la pointe de la queue et peser entre 22 et 32 kg, ce qui est petit pour un dinosaure.
Oryctodromeus cubicularis présentait aussi au niveau des os du crâne, des épaules et du bassin des adaptations caractéristiques des animaux fouisseurs.
Pour M. Varricchio et ses collègues, cette capacité à trouver refuge sous terre permettaient aux petits dinosaures de survivre dans des climats extrêmes. Ne pouvant réguler leur température corporelle, ils ont pu se protéger des fortes chaleurs et des froids marqués, réfugiés dans leurs tanières.
Les auteurs spéculent que cette capacité à s'enterrer pourrait avoir aidé ces dinosaures à survivre un temps à la collision d'un astéroïde qui a ravagé la Terre il y a 65 millions d'années, provoquant un dégagement massif de poussières dans l'atmosphère et un refroidissement marqué des températures. Les dinosaures avaient alors rapidement disparu de la surface de la planète.