L'histoire commence il y a plus de 200 millions d'années, sur les terres rouges et arides du Trias -l'ère des premiers dinosaures- et se finit il y a 65 millions d'années, au Crétacé, quand plusieurs facteurs (dont l'impact de la fameuse comète) font de la planète un milieu hostile pour ces reptiles préhistoriques.
Entre ces deux époques se situe le Jurassique, âge d'or des dinosaures, qui vit naître à la fois les Sauropodes (ces géants végétariens au long cou comme le Diplodocus), les animaux à cuirasse, comme le Stegosaurus, ou de terribles fauves, comme Allosaurus.
Pour chaque période, à chaque épisode de cette aventure en six étapes, le commentaire restitue la position des continents, la nature du climat et de la flore.
Puis viennent les scènes animalières, entièrement reconstituées en images de synthèse ou par des manipulations de marionnettes électroniques. Le tout inséré dans des décors naturels filmés à l'avance.
Le résultat est spectaculaire. Et certaines scènes, complètement virtuelles, sont frappantes de vérité. Parmi ces moments forts: la vie en pointillé d'une petite femelle Diplodocus que l'on suit de sa naissance à son premier accouplement, en passant par toutes les chausse-trapes auxquelles elle échappe.
Les scènes de bataille et de chasse, fondées sur les traces de pas fossilisées ou les morsures dont les os portent encore les marques, sont toujours reconstruites avec finesse, mais les repas des carnivores sont sans doute trop édulcorés. De plus, les réalisateurs font pousser beaucoup trop de cris/gémissements à des carnivores en train de pister leurs proies à pas de loups...
L'idée de faire revivre les dinosaures en images de synthèse a germé dans la tête d'un spécialiste des documentaires scientifiques de la BBC, Tim Haines. C'est en sortant de la projection de Jurassic Park, en 1993, que l'envie lui est venue d'utiliser l'image de synthèse pour fabriquer une émission consacrée à ces grosses bêtes.
Mais le film de Spielberg ne comporte que 7 à 8 minutes d'images virtuelles (le reste est filmé avec des maquettes), et la technique américaine se vend
Le réalisateur se tourne alors vers (FrameStore), société londonienne spécialisée dans les jeux vidéo et les effets spéciaux. Des maquettistes fabriquent une miniature de chaque animal. La sculpture est ensuite scannée, et son modèle est simplifié pour que la machine puisse le mettre en mouvement.
"La seule chose que les traces fossiles révèlent, remarque Tim Haines, c'est que les bipèdes posaient les pattes une à une, comme les humains." Sur la décomposition précise du mouvement, on ne sait donc rien. Ce travail de reconstitution va ainsi durer pendant plusieurs années, les animateurs s'inspirant des animaux d'aujourd'hui: kangourous pour les animaux bipèdes comme les raptors; éléphants pour les géants quadrupèdes (Stegosaurus, Diplodocus, Brachiosaurus)... Les animateurs ont évidemment coopéré avec les plus grands paléontologues, permettant de faire progresser la science par la même occasion.
Le réalisme est saisissant: quand un Diplodocus marche, on sent bien l'effet du poids sur sa peau qui tremble. Du travail d'artiste.
Réalistes, soignées jusqu'au moindre détail, les images de synthèse nous plongent dans le Crétacé jusqu'à la chutte impressionnante de la comète. La série s'achève ainsi, abruptement. On aurait aimé en savoir plus sur les incidences concrètes de la catastrophe qui a permis aux mammifères de prospérer, aux hommes de coloniser le monde et aux enfants de collectionner les dinosaures en plastique.
La vie des dinos: une histoire qui se finit mal...
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© Copyright Arnaud Salomé - Décembre 2001 - |