L'intelligence (pour vari et ...les autres!!!)
Voilà mon copain vari voulait que je clarifie certains points en rapport avec deux aspects qu'il voudrait voir expliqué.
D'abord il faut savoir qu'on ne peut mesurer l"intelligence" d'un être en mesurant la taille de son cerveau. Il existe pourtant une donnée beaucoup plus intéressante c'est ce que l'on appelle l'indice encéphalique. C'est le rapport entre la masse cérébrale et la masse totale. Ainsi si on mesure le cerveau d'un cachalot on constate qu'il est plus lourd que celui d'une orque, mais en réalité l'indice encéphalique est plus faible car proportionnellement le cerveau du cachalot est plus petit.
L'intelligence maintenant, petit rappel historique bien que cette notion est utilisée depuis longtemps et a tort et à travers, force est de constater que les plus grands psychologues comme Pierre Janet ou les philosophes comme Bachelard n'ont pas pu en donner une définition. La raison en est simple, le mot intelligence bien qu'il soit très utilisé, est un fourre tout sémantique. C'est une façon simple de résumer des concepts beaucoup plus complexes auquels la plupart des gens n'accèdent pas, pourtant, si on demande dans la rue ce que c'est eh bien vous serez étonné des réponses. Pas une ne se ressemblera alors que si vous demandez de définir une chaise là tout converge.
Donc ce mot serait à abondonner en tant que foure tout (les épistémologues aiment les choses claires, c'est pour cela qu'il abhorrent le mot science qui n'a pas de définition ou plutôt qui n'en a que trop.)
Alors qu'est ce que c'est:
c'est un ensemble d'aptitudes qui ne sont pas uniquement humaine d'ailleurs mais qui se rencontrent dans différents clades animal.
-La faculté à vivre dans son milieu et pas seulement à survivre,
-la faculté à s'adapter à une situation nouvelle ou a puiser dans ses acquis.
-La faculté de mettre en place des statégies cognitives, qui sont des sortes de modus opérandi qui permettent d'apréhender mieux le monde qui entoure.
-La faculté de répondre à une situation par l'utilisation ou la création d'un élément extrasomatique (un outil),
-les facultés de mémoire,
-La faculté de conscientiser le monde dans lequel on évolue (cela serait une carctéristique uniquement humaine!) en effet l'homme est conscient de la place qu'il occupe dans la nature, il peut et est le seul apparament à se poser des questions sur son origine et a être conscient de sa personne (le test de la photo, le singe voit que c'est lui sur la photo mais aucun singe sauf l'homme ne va se dire que ce n'est pas moi mais une image de moi, là est la différence dans la hiérarchisation mentale des étagements de la conscience.
-Les capacités à résoudre des problèmes objectifs (franchissement d'obstacles, ou adaptation de techniques de chasse) ou subjectifs (équation mentale)
-Capacité à la prévision, être capable de se représenter mentalement un objet dans la tête alors que il n'est pas là ou qu'il n'existe pas. C'est la capacité humaine à la conceptualisation qui est très sommaire chez la plupart des animaux, un peu plus élaborée chez les singes qui emploient pour certaines espèces jusqu'à plus de trentes outils, et très sophistiquée chez l'homme.
Nous ne savons par exemple pas le cheminement intellectuel de la pensée d'un animal lorsqu'il décide de se servir d'un élément extrasomatique. Est ce que cela démarre d'une question, d'une certaine abstraction! c'est probable mais on ne peut le prouver pour l'instant.
-La capacité à développer des sentiments simples (agression, peur) ou plus complexes (amour) Ces sentiments étant immédiatement affectés par l'état psychologique de l'être qui les développe. L'homme serait lui aussi un des seul être psychologique.
Voilà ce que l'on peut inclure dans "l'intelligence" et ce n'est pas tout en réalité je n'ai pris ici que les postes les plus importants.
bonne lecture!
Discussion:
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Posté par Gigy
Posté par Pyroraptor
Merci pour tout gigy 
ca devient déja plus claire. J'avais un peu de mal avec tout ca.
ca devient déja plus claire. J'avais un peu de mal avec tout ca.
Posté par Pyroraptor
J'as lu dans un articles que les singes font preuve d'un sentiment d'injustice ou alors de jalousie... C'est bien un état psychologique ça pourtant ?
Posté par Gigy
Tout dépend si on considère des brides de notre éventail pschologique ou si on considère notre psychologie dans son entier. Ils peuvent connaître certaines réactions qui sont dues peut être à leur état psychologique. Ainsi même les oiseaux peuvent avoir des comportements qui pourraient passer pour de la neurasthénie, mais il faut se méfier, car jusqu'à présent des comportements impliquant notre psychologie n'ont été détecté que chez l'homme (mais ma meilleure amie pourrait t'en dire plus c'est son sujet d'étude.)
Posté par HoT ChOcOlAtE
Merci en tout cas pour cette explication gigy. 
Posté par Pyroraptor
Effectivement, les éthologistes parlent peu d'intelligence (qu'elle soit animale ou humaine). Ils utilisent des termes plus précis. Voici ce qu'il en est dit dans l'introduction de : L'homme cet étrange animal ... de J.-F. Dortier; éditions Sciences Humaines :
Citation:
L'éthologie et les recherches sur l'intelligence animale ont apporté de sévères démentis à certaines théories sur le propre de l'homme (chap. II). Il est clairement établi que les oiseaux ou les mammifères peuvent apprendre, mémoriser, catégoriser, résoudre des problèmes, forger des représentations mentales et même effectuer des calculs élémentaires. On sait aussi que les chimpanzés ou les dauphins possèdent aussi des formes de "cultures" qu'ils transmettent d'une génération à l'autre. Enfin, en trente ans d'expérience d'enseignement du langague à des gorilles, des chimpanzés ou des bonobos, il est apparu que la frontière linguistique et symbolique entre les animaux et les hommes était moins nette qu'il n'y paraissait.
En fait, les différences apparaissent sur le niveau de représentation du monde que l'on peut avoir. On classe ces représentations en 4 niveau.
- Au niveau 1, il y a le signal.
Citation:
Ce premier degré correspond au traitement de l'information par les neurones sensoriels de l'animal doté d'un cerveau encore très élémentaire. Il recoit une information du monde extérieur et son organisme transforme cette information (visuelle, auditive, olfactive ...) en une propriété interne qui covarie avec la source d'informations.
La tique en est un exemple type. Elle monte en haut d'une brindile d'herbe et dès que que son capteur percoit l'odeur de l'acide burytique, elle se laisse tomber sur sa proie.
- Au niveau 2, il y a les pré-représentations
Citation:
A la différence de la tique qui se laisse tomber sur sa proie au signal, le chat qui se prépare à sauter sur une souris s'arrête un instants pour évaluer la distance. il doit se "représenter mentalement" le saut avant de se lancer... Ce type de conduite n'exige pas un calcul conscient, mais il ne peut être réalisé par un acte de pur réflexe, puisque chaque geste (chaque saut du chat) exige une évaluation nouvelle. C'est donc bien une forme de pré-représentation dont il s'agit, que M. Jeannerod nomme "représentation motrice".
- Au niveau 3, il y a les catégories.
Citation:
Un chien réagit de façon assez stéréotypée à la vue d'un chat, quelles que soient sa couleur, sa taille, sa posture ... Cela signifie que, dans l'esprit du chien, il existe un "petit modèle mental" de ce qu'est un chat. Et ce modèle mental est composé de quelques caractéristiques saillantes : "animal à quatre pattes, qui miaule, se déplace souplement, a des moustaches". Le chien apprend aussi à reconnaitre des humains, des serpents, des oiseaux ou des automobiles. Il sait identifier une voiture, même si elle est de couleur différente de celle de son maître. En bref, il est établi que les animaux catégorisent. Il est établi également que la plupart des vertébrés supérieurs (mammifères ou oiseaux) catégorisent non seulement des objets, mais aussi des formes générales, des couleirs, des situations. ces catégories stables, qui peuplent l'univers mental du chien, du singe, du pigeon, servent à reconnaître et à identifier les objets qui l'entourent. Et ces catégories, stockées en mémoire longue et acquises par apprentissage, méritent pleinement le nom de représentations.
Mais ces réprésentations semblent toujours mobilisées "en situation". ce n'est que placé face à un objet que l'animal réagit en sollicitant ses représentations ou "catégories" pour identifier l'objet en question. l'animal possède aussi la capacité d'identifier un objet uniquement d'après un indice indirect : l'odeur, le cri, et sa trace. le renard qui entend des oisillons piailler sait, sans les avoir vus, de qui il s'agit et se met aussitôt en chasse.
- Le quatrième niveau, ce sont les métareprésentations ou "idées. Il semblerait qu'à part les humains, aucun animal ne maîtrise totalement ce domaine qui est subdivisé à son tour en 4 sous niveaux. Même si certains font preuves d'une maîtrise parfaites de certaines des subdivisions. ais d'abord : qu'est une métareprésentation , Il s'agit d'une "représentation de représentation" ou d'une représentation de second ordre. Mais encore ? Un exemple est plus parlant.
"ce cube est rouge" est une représentation (la couleur du cube). Mais: "je pense que le cube est rouge" ou "Alex pense que le cube est rouge" sont des métareprésentations.
Ce niveau comprend les opérations mentales suivantes :
- L'imagination
Citation:
En faisant venir à l'esprit une image mentale, un mot, une représentation de second ordre, je réalise l'acte mental le plus courant qui soit : l'imagination. Grâce aux métareprésentations, je peux penser à un chat même quand il n'est pas là (puisqu'il s'agit de voir l'image intérieure du caht et non le chat lui-même). Et pourquoi pas un chat avec un chapeau ? autant, il est difficile d'imposer un chapeau à un chat réel, autant il est facile de le faire en pensée. Pour un être humain du moins, car le chimpanzé n'y parvient pas. un chimapnzé peut jouer avec des cubes, mais il ne peut pas jouer avec ses représentations. vers l'âge de 2 ans, le petit humain, lui devient capable de produire des images mentales intérieures et de jouer avec. Non seulement il peut voir des chats et des oiseaux dans sa tête, mais il peut aussi les associer pour créer des mondes virtuels. il devient un "créateur de mondes".
J'ajouterais à titre personnel, que la question est encore débattue. 2 exemples reviennent couramment; le chat qui s'exerce à sauter et qui semble sauter sur un animal imaginaire et les singes qui peignent. Pour les singes, si certains interprètent ce qu'ils peignent comme des paysages ou des objets, d'autres n'y voient que des formes et des lignes indistinctes. Donc, pour l'instant rien ne prouve que les animaux possèdent de l'imagination; mais il n'est pas totalement démontré qu'ils n'en possèdent pas.
- La pensée réfléchie.
Citation:
Les singes, les oiseaux, les chats et les chiens savent bien résoudre des problèmes. Les singes arrivent à faire des puzzles simples (d'une vingtaine de pièces), à attraper un objet hors de la cage en utilisant un bâton ... Pour cela, ils expérimentent, procèdent par essais-erreurs. Mais la résolution de problème chez l'animal est toujours "en situation". L'être humain, lui, accède à cette capacité de résoudre mentalement des problèmes hors contexte. Les animaux résolvent des problèmes en action, les humains le font en pensée. Paul Valéry disait de belle manière: "Penser, c'est agir sans agir."
- La conscience
Citation:
Les animaux ont des formes de conscience. Ils ont d'abord une conscience subjective. ... Les animaux ressentent ainsi le froid, le chaud, la faim ou la soif. Ils éprouvent aussi des sentiments et des émotions : la peur, le désir sexuel, la colère. Le ressenti de ces sensationset de ces émotions désigne ce que l'on appelle la subjectivité, une première forme de conscience. L'aptitude à la métareprésentation (à observer ses propres sensations ou émotions) donne accès à une conscience réfléchie. Les humains ne se contentent pas de ressentir la faim ou la soif, d'éprouver la douleur ou le désir, ils prennent leur souffrance, leur faim, leur désir comme objet de représentation et pensent à propos d'eux-mêmes : "j'ai faim", "j'ai froid", "j'ai envie de faire l'amour.
certains animaux ont également accès à une autre facette de la conscience. le test du mirroir le prouve. un chimpanzé reconnait son corps dans le miroir et l'identifie comme tel. Là encore, la métareprésentation permet d'aller plus loin. Elle permet de passer de la connaissance corporelle de soi, à la conscience réflèchie de soi-même. La chimpanzé Washoe a des buts propres (elle veut une orange) et sait exprimer ses buts (elle sait demander une orange); mais Washoe ne sait pas représenter ce qu'est un "but", elle ne saura jamais concevoir une pensée du type "c'est moi, Washoe, qui veut une orange".
Pour finir, il reste : l'anticipation
Citation:
Lire dans ses pensées et observer ses propres représentations permet d'agir en ayant une "idée en tête". Lorsque l'antilope a disparu de son champ de vision, le chaseut sait qu'elle est encore quelque part. Le chasseur s'est affranchi de son monde sensoriel immédiat, de l'ici et maintenant. Il pense encore à l'antilope, il peut se projeter en pensée derrière la colline où il va sans doute la retrouver. Il s'extrait ainsi de ses perceptions pour voyager dans ses représentations. ce faisant le chasseur s'est projeté à la fois dans un autre espace et un autre temps.
Qu'on y songe bien, dans la plupart des activités humaines, il y a un découplage entre ce que l'on fait et pourquoi on le fait. je me lève le matin, je me prépare pour aller travailler. Je travaille pour gagner de l'argent, pour m'acheter une maison... L'aptitude à l'anticipation nous fait agir non pas en fonction des stimuli extérieurs ou de besoins internes immédiats, mais de projets. cette aptitude à se projeter dans le temps, Martin Heidegger l'avait déjà signalée comme le caractère essentiel de la nature humaine.
Citation:
L'éthologie et les recherches sur l'intelligence animale ont apporté de sévères démentis à certaines théories sur le propre de l'homme (chap. II). Il est clairement établi que les oiseaux ou les mammifères peuvent apprendre, mémoriser, catégoriser, résoudre des problèmes, forger des représentations mentales et même effectuer des calculs élémentaires. On sait aussi que les chimpanzés ou les dauphins possèdent aussi des formes de "cultures" qu'ils transmettent d'une génération à l'autre. Enfin, en trente ans d'expérience d'enseignement du langague à des gorilles, des chimpanzés ou des bonobos, il est apparu que la frontière linguistique et symbolique entre les animaux et les hommes était moins nette qu'il n'y paraissait.
En fait, les différences apparaissent sur le niveau de représentation du monde que l'on peut avoir. On classe ces représentations en 4 niveau.
- Au niveau 1, il y a le signal.
Citation:
Ce premier degré correspond au traitement de l'information par les neurones sensoriels de l'animal doté d'un cerveau encore très élémentaire. Il recoit une information du monde extérieur et son organisme transforme cette information (visuelle, auditive, olfactive ...) en une propriété interne qui covarie avec la source d'informations.
La tique en est un exemple type. Elle monte en haut d'une brindile d'herbe et dès que que son capteur percoit l'odeur de l'acide burytique, elle se laisse tomber sur sa proie.
- Au niveau 2, il y a les pré-représentations
Citation:
A la différence de la tique qui se laisse tomber sur sa proie au signal, le chat qui se prépare à sauter sur une souris s'arrête un instants pour évaluer la distance. il doit se "représenter mentalement" le saut avant de se lancer... Ce type de conduite n'exige pas un calcul conscient, mais il ne peut être réalisé par un acte de pur réflexe, puisque chaque geste (chaque saut du chat) exige une évaluation nouvelle. C'est donc bien une forme de pré-représentation dont il s'agit, que M. Jeannerod nomme "représentation motrice".
- Au niveau 3, il y a les catégories.
Citation:
Un chien réagit de façon assez stéréotypée à la vue d'un chat, quelles que soient sa couleur, sa taille, sa posture ... Cela signifie que, dans l'esprit du chien, il existe un "petit modèle mental" de ce qu'est un chat. Et ce modèle mental est composé de quelques caractéristiques saillantes : "animal à quatre pattes, qui miaule, se déplace souplement, a des moustaches". Le chien apprend aussi à reconnaitre des humains, des serpents, des oiseaux ou des automobiles. Il sait identifier une voiture, même si elle est de couleur différente de celle de son maître. En bref, il est établi que les animaux catégorisent. Il est établi également que la plupart des vertébrés supérieurs (mammifères ou oiseaux) catégorisent non seulement des objets, mais aussi des formes générales, des couleirs, des situations. ces catégories stables, qui peuplent l'univers mental du chien, du singe, du pigeon, servent à reconnaître et à identifier les objets qui l'entourent. Et ces catégories, stockées en mémoire longue et acquises par apprentissage, méritent pleinement le nom de représentations.
Mais ces réprésentations semblent toujours mobilisées "en situation". ce n'est que placé face à un objet que l'animal réagit en sollicitant ses représentations ou "catégories" pour identifier l'objet en question. l'animal possède aussi la capacité d'identifier un objet uniquement d'après un indice indirect : l'odeur, le cri, et sa trace. le renard qui entend des oisillons piailler sait, sans les avoir vus, de qui il s'agit et se met aussitôt en chasse.
- Le quatrième niveau, ce sont les métareprésentations ou "idées. Il semblerait qu'à part les humains, aucun animal ne maîtrise totalement ce domaine qui est subdivisé à son tour en 4 sous niveaux. Même si certains font preuves d'une maîtrise parfaites de certaines des subdivisions. ais d'abord : qu'est une métareprésentation , Il s'agit d'une "représentation de représentation" ou d'une représentation de second ordre. Mais encore ? Un exemple est plus parlant.
"ce cube est rouge" est une représentation (la couleur du cube). Mais: "je pense que le cube est rouge" ou "Alex pense que le cube est rouge" sont des métareprésentations.
Ce niveau comprend les opérations mentales suivantes :
- L'imagination
Citation:
En faisant venir à l'esprit une image mentale, un mot, une représentation de second ordre, je réalise l'acte mental le plus courant qui soit : l'imagination. Grâce aux métareprésentations, je peux penser à un chat même quand il n'est pas là (puisqu'il s'agit de voir l'image intérieure du caht et non le chat lui-même). Et pourquoi pas un chat avec un chapeau ? autant, il est difficile d'imposer un chapeau à un chat réel, autant il est facile de le faire en pensée. Pour un être humain du moins, car le chimpanzé n'y parvient pas. un chimapnzé peut jouer avec des cubes, mais il ne peut pas jouer avec ses représentations. vers l'âge de 2 ans, le petit humain, lui devient capable de produire des images mentales intérieures et de jouer avec. Non seulement il peut voir des chats et des oiseaux dans sa tête, mais il peut aussi les associer pour créer des mondes virtuels. il devient un "créateur de mondes".
J'ajouterais à titre personnel, que la question est encore débattue. 2 exemples reviennent couramment; le chat qui s'exerce à sauter et qui semble sauter sur un animal imaginaire et les singes qui peignent. Pour les singes, si certains interprètent ce qu'ils peignent comme des paysages ou des objets, d'autres n'y voient que des formes et des lignes indistinctes. Donc, pour l'instant rien ne prouve que les animaux possèdent de l'imagination; mais il n'est pas totalement démontré qu'ils n'en possèdent pas.
- La pensée réfléchie.
Citation:
Les singes, les oiseaux, les chats et les chiens savent bien résoudre des problèmes. Les singes arrivent à faire des puzzles simples (d'une vingtaine de pièces), à attraper un objet hors de la cage en utilisant un bâton ... Pour cela, ils expérimentent, procèdent par essais-erreurs. Mais la résolution de problème chez l'animal est toujours "en situation". L'être humain, lui, accède à cette capacité de résoudre mentalement des problèmes hors contexte. Les animaux résolvent des problèmes en action, les humains le font en pensée. Paul Valéry disait de belle manière: "Penser, c'est agir sans agir."
- La conscience
Citation:
Les animaux ont des formes de conscience. Ils ont d'abord une conscience subjective. ... Les animaux ressentent ainsi le froid, le chaud, la faim ou la soif. Ils éprouvent aussi des sentiments et des émotions : la peur, le désir sexuel, la colère. Le ressenti de ces sensationset de ces émotions désigne ce que l'on appelle la subjectivité, une première forme de conscience. L'aptitude à la métareprésentation (à observer ses propres sensations ou émotions) donne accès à une conscience réfléchie. Les humains ne se contentent pas de ressentir la faim ou la soif, d'éprouver la douleur ou le désir, ils prennent leur souffrance, leur faim, leur désir comme objet de représentation et pensent à propos d'eux-mêmes : "j'ai faim", "j'ai froid", "j'ai envie de faire l'amour.
certains animaux ont également accès à une autre facette de la conscience. le test du mirroir le prouve. un chimpanzé reconnait son corps dans le miroir et l'identifie comme tel. Là encore, la métareprésentation permet d'aller plus loin. Elle permet de passer de la connaissance corporelle de soi, à la conscience réflèchie de soi-même. La chimpanzé Washoe a des buts propres (elle veut une orange) et sait exprimer ses buts (elle sait demander une orange); mais Washoe ne sait pas représenter ce qu'est un "but", elle ne saura jamais concevoir une pensée du type "c'est moi, Washoe, qui veut une orange".
Pour finir, il reste : l'anticipation
Citation:
Lire dans ses pensées et observer ses propres représentations permet d'agir en ayant une "idée en tête". Lorsque l'antilope a disparu de son champ de vision, le chaseut sait qu'elle est encore quelque part. Le chasseur s'est affranchi de son monde sensoriel immédiat, de l'ici et maintenant. Il pense encore à l'antilope, il peut se projeter en pensée derrière la colline où il va sans doute la retrouver. Il s'extrait ainsi de ses perceptions pour voyager dans ses représentations. ce faisant le chasseur s'est projeté à la fois dans un autre espace et un autre temps.
Qu'on y songe bien, dans la plupart des activités humaines, il y a un découplage entre ce que l'on fait et pourquoi on le fait. je me lève le matin, je me prépare pour aller travailler. Je travaille pour gagner de l'argent, pour m'acheter une maison... L'aptitude à l'anticipation nous fait agir non pas en fonction des stimuli extérieurs ou de besoins internes immédiats, mais de projets. cette aptitude à se projeter dans le temps, Martin Heidegger l'avait déjà signalée comme le caractère essentiel de la nature humaine.
Posté par Gigy
Très très intéressant!
Posté par Pyroraptor
J'ais trouvé ca interssant aussi donc ca complete un peu ce que tu disais 
Posté par HoT ChOcOlAtE
Merci pour toutes ses explications !
Grâce à vos topics riguliers sur ce genre de chose, j'en apprends de plus en plus chaque jour, MERCI !
Grâce à vos topics riguliers sur ce genre de chose, j'en apprends de plus en plus chaque jour, MERCI !
Posté par Pyroraptor
Moi de meme j'apprends des trucs chaque jour 
Posté par Spinoroi
Ne point confondre Q.E. et Q.I.
Je suis un crétin, j'ai un Q.I. 65, je m'appelle Reese !
Je suis un crétin, j'ai un Q.I. 65, je m'appelle Reese !
Posté par Eragon
QI : Quotient intellectuel, au-dessus de 70 c'est bon tu as dépassé le seuil de stupidité.
QE : Quotient d'encéphalisation, Troodon en avait un d'environ 5, l'un des plus élevés parmi les dinosaures !
Posté par Spinoroi
Gagaga gougou !
Posté par Eragon
Huml... hum....... gné ?
Posté par Spinoroi
Merci pour tes info Gigy, Dieu te bénisse ! 
Posté par Groskrox
Mais comment est-ce qu'on arrive à prouver tout ça : je veux dire la conscience est une pensée abstraite, je vois pas trop comment on peut prouver que les animaux en ont ou pas ? 
Posté par Afrovenator
On devrait mettre ce topic dans la partie " sujet important"
Posté par Trex
Moi j'ai une question qui est hors sujet avec tous ce que vous venez d'enoncer :
pour mieux comprendre l'evolution est ce que les scientifiques font des expereinces en changeant completement leur habitat mode de vie etc.. :
par exemple on met des insectes dans une salle ou l'oxygene est beaucoup plus eleve que la moyenne
pour mieux comprendre l'evolution est ce que les scientifiques font des expereinces en changeant completement leur habitat mode de vie etc.. :
par exemple on met des insectes dans une salle ou l'oxygene est beaucoup plus eleve que la moyenne
Posté par Trex
Personne
dommage
dommage
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