Dans une des plus belles tourbières du nord du pays, près de Bree en Flandre, rappelez vous l'année passée là où j'ai été voir Coenagrion lunulatum, j'ai été chopper des "nez blancs" ou Leucorrhines.
D'abord présentation du milieu.

Voici une vue du grand étang avec un niveau d'eau nettement plus haut que l'année passée. C'est là que mes belles s'ébattent.

Revoici le petit étang (25 mètres tout de même!), trilobé, bien plus rempli lui aussi que l'année passée. Les linaigrettes forment de joli toupets blanchâtres. Et les taches claires sont des sphaignes, ce qui indique que ce milieu est acide (PH entre 4,4 et 4,9)
Et voici les belles ou plutôt les beaux ce sont des mâles.

Un mâle de Leucorrhinia rubicunda une espèce rare, très rare même.
Je voulais faire de jolies vues mais, le vent m'a empêché de faire ce que je voulais, vent à 27 km/h en pointe sujet qui se balançait, bref j'ai vissé mon diaph pour avoir de PDC et éviter d'avoir une PDC micrométrique au risque d'avoir du flou.

Autre vue. Ils se posent sur des supports très...inesthétiques souvent.

mais je m'en fiche, compte tenu que ce sont des espèces très rares, je prends ce qu'elles me donnent. S'il s'agissait d'espèces communes compte tenu de leur fréquence on pourrait faire plus la fine bouche mais ici je privilégie la démarche naturaliste.

En voici quand même une que j'ai essayé de composer un peu malgré le support...
Et voici la surprise du jour, deux mâles de Leucorrhinia pectoralis une des espèces les plus rares de Belgique. Elle fut même renseignée comme éteinte avant sa redécouverte.

Lui aussi pris en jouant sur la netteté maximum, vu qu'il me fallait des vues naturalistes de la bête. On voit bien son critère principal, tache jaune sur le S7 et une taille globalement supérieure aux autres Leucorrhines (mais ça vous ne pouvez pas le voir). La bête est rarissime, discrète et sporadique pour couronner le tout même si ses effectifs semblent en pleine explosion pour notre plus grand bonheur.

Voilà saison 2012 partie pour votre gigy