Publié dans la très sérieuse revue Acta Neurochirurgica. Les auteurs, allemands, ont trouvé instructif de dénombrer le nombre de traumatismes crâniens et de lésions cérébrales infligés dans les albums d'Asterix. Les auteurs ont entre autres utilisé des signes cliniques comme l'écchymose à l'oeil ou encore la paralysie du nerf hypoglosse pour classer les 704 victimes de traumatismes crânio-cérébraux selon une échelle de gravité. 390 cas ont été jugés graves, pourtant aucun décès n'est à déplorer. Autre conclusion des auteurs: les soldats romains devraient veiller à mieux fixer leur casque car celui-ci est perdu dans 87,7% des situations. Dans 83% des cas, les
TBI (Traumatic Brain Injuries) ont été causés sous l'influence d'un produit dopant, la potion magique.
Je publie en deux fois pour éviter les problèmes de posts trop longs...
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Posté par Theropod
Posté par Theropod
Traumatic brain injuries in illustrated literature: experience from a series of over 700 head injuries in the Asterix comic books
Abstract
Background
The goal of the present study was to analyze the epidemiology and specific risk factors of traumatic brain injury (TBI) in the Asterix illustrated comic books. Among the illustrated literature, TBI is a predominating injury pattern.
Methods
A retrospective analysis of TBI in all 34 Asterix comic books was performed by examining the initial neurological status and signs of TBI. Clinical data were correlated to information regarding the trauma mechanism, the sociocultural background of victims and offenders, and the circumstances of the traumata, to identify specific risk factors.
Results
Seven hundred and four TBIs were identified. The majority of persons involved were adult and male. The major cause of trauma was assault (98.8%). Traumata were classified to be severe in over 50% (GCS 3–8). Different neurological deficits and signs of basal skull fractures were identified. Although over half of head-injury victims had a severe initial impairment of consciousness, no case of death or permanent neurological deficit was found. The largest group of head-injured characters was constituted by Romans (63.9%), while Gauls caused nearly 90% of the TBIs. A helmet had been worn by 70.5% of victims but had been lost in the vast majority of cases (87.7%). In 83% of cases, TBIs were caused under the influence of a doping agent called “the magic potion”.
Conclusions
Although over half of patients had an initially severe impairment of consciousness after TBI, no permanent deficit could be found. Roman nationality, hypoglossal paresis, lost helmet, and ingestion of the magic potion were significantly correlated with severe initial impairment of consciousness (p ≤ 0.05).
Abstract
Background
The goal of the present study was to analyze the epidemiology and specific risk factors of traumatic brain injury (TBI) in the Asterix illustrated comic books. Among the illustrated literature, TBI is a predominating injury pattern.
Methods
A retrospective analysis of TBI in all 34 Asterix comic books was performed by examining the initial neurological status and signs of TBI. Clinical data were correlated to information regarding the trauma mechanism, the sociocultural background of victims and offenders, and the circumstances of the traumata, to identify specific risk factors.
Results
Seven hundred and four TBIs were identified. The majority of persons involved were adult and male. The major cause of trauma was assault (98.8%). Traumata were classified to be severe in over 50% (GCS 3–8). Different neurological deficits and signs of basal skull fractures were identified. Although over half of head-injury victims had a severe initial impairment of consciousness, no case of death or permanent neurological deficit was found. The largest group of head-injured characters was constituted by Romans (63.9%), while Gauls caused nearly 90% of the TBIs. A helmet had been worn by 70.5% of victims but had been lost in the vast majority of cases (87.7%). In 83% of cases, TBIs were caused under the influence of a doping agent called “the magic potion”.
Conclusions
Although over half of patients had an initially severe impairment of consciousness after TBI, no permanent deficit could be found. Roman nationality, hypoglossal paresis, lost helmet, and ingestion of the magic potion were significantly correlated with severe initial impairment of consciousness (p ≤ 0.05).
Posté par Croc en stock
C'est bien marrant tous ça
mais ils n'avaient vraiment rien d'autres à faire (ou à étudier plutôt).
Punaise, s'ils sont payés pour faire ça, ça craint.
mais ils n'avaient vraiment rien d'autres à faire (ou à étudier plutôt).
Punaise, s'ils sont payés pour faire ça, ça craint.
Posté par Naldo
Rooh, on a bien le droit de rigoler un peu...
La plupart de ces articles de "junk science" comme disent les américains, ou de "science champagne" comme certains disent en France (ce qui est plus sympa), partent d'une idée amusante de départ, qui finalement s'avère assez intéressante à creuser pour justifier la rédaction d'un article.
En tout et pour tout, ça a dû leur prendre une semaine à faire. Le reste du temps, ils sont payés à faire des choses plus "importantes".
De plus, ce type d'étude épidémiologique n'est pas inintéressant. Il permet notamment de se faire une idée de la perception qu'a le grand public de diverses pathologies, et il n'est pas rare de voir des articles traitant de la présentation de l'épileptie, du SIDA ou autres dans divers films ou séries.
D'ailleurs, si une revue assez côtée l'a accepté, c'est pour une bonne raison.
Et puis, beaucoup d'autres sont (grassement) payés pour pas grand chose, alors ça relativise ce que font ces chercheurs.
PS : Blague à part : à quand un Ig-Nobel en paléontologie ???
La plupart de ces articles de "junk science" comme disent les américains, ou de "science champagne" comme certains disent en France (ce qui est plus sympa), partent d'une idée amusante de départ, qui finalement s'avère assez intéressante à creuser pour justifier la rédaction d'un article.
En tout et pour tout, ça a dû leur prendre une semaine à faire. Le reste du temps, ils sont payés à faire des choses plus "importantes".
De plus, ce type d'étude épidémiologique n'est pas inintéressant. Il permet notamment de se faire une idée de la perception qu'a le grand public de diverses pathologies, et il n'est pas rare de voir des articles traitant de la présentation de l'épileptie, du SIDA ou autres dans divers films ou séries.
D'ailleurs, si une revue assez côtée l'a accepté, c'est pour une bonne raison.
Et puis, beaucoup d'autres sont (grassement) payés pour pas grand chose, alors ça relativise ce que font ces chercheurs.
PS : Blague à part : à quand un Ig-Nobel en paléontologie ???