Les survivants de la Préhistoire

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[size=18]Le cheval de Przewalski
(Partie I, Les survivants de la préhistoire)
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L'équidé peint sur les parois des grottes de Lascaux, c'est lui le Przewalski. Un nom qu'il doit à Nicolaï M.Przewalski, colonel cartographe de l'armée impériale russe, qui l'a redécouvert en bordure du désert de Gobi, à la fin du XIXe siècle. Espèce et non race, c'est le seul cheval sauvage qui soit parvenu jusqu'à nous. Rustique, il ne dépasse pas 1,35 mètre au garrot. Des rayures discrètes lui zèbrent les membres, et sa crinière est curieusement dressée sans toupet sur le chanfrein. Une ligne brune court sur le dos de l'encolure à la queue. Génétiquement, il est différent de tous les autres équidés. Sa particularité: une paires de chromosomes en plus, qui explique son instinct sauvage et son impossibilité à être apprivoisé. Une spécificité qu'il perd, s'il est croisé avec un cheval domestique. L'hybridation a sans doute joué un grand rôle dans l'histoire de sa disparition. A l'état sauvage, on ne l'a plus observé depuis 1966. Certains ont été capturés et vendus à des zoos. Un mal pour du bien, car c'est à partir de ces individus qui ont survécu en captivité que l'incroyable aventure entreprise par l'association http://www.tourduvalat.org/news_174.htm (Takh) cheval sauvage en Mongolie) a pu voir le jour. Ce groupe de passionnés a en effet décidé de rendre la liberté au Przewalski et de les réintégrer dans les steppes mongoles. En collaboration avec le http://www.wwf.fr/informer/wwf.php?PHPSESSID=b85e40274fc64835ebae7cbcd550c69c
(WWF) et le Parc national des Cévennes, ce projet fou est en passe de ce réaliser.
On peut désormais voir galoper les solides petits chevaux au Villaret, sur le
Causse Méjean, notre steppe européenne.

[size=7]Extrait de la page 41 Femina le Dauphiné libéré N°47 Supplément du DAUPHINE LIBERE du 6 Octobre 2002 – Commission paritaire n°50533[/size]



[size=18]Le coelacanthe
(Partie II, Les survivants de la préhistoire)
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Le coelacanthe ou "vieux quadrupède", l'ancêtre des vertébrés terrestres, est bien connu grâce à un fossile remontant de 75 à 400 millions d'années.
-On croyait l'espèce éteinte lorsqu'en 1938 on captura un coelacanthe au large des côtes d'Afrique du Sud. De longues recherches ont permis, en 1952, de découvrir son habitat: l'archipel des comores.
-En 1975, on découvrait que le coelacanthe est ovovivipare lorsqu'on a capturé une femelle de 1,5 m portant en gestation 5 jeunes ressemblant parfaitement à l'adulte mais ne mesurant que 30 cm. Parmi les spécimens pris jusqu'à présent, le plus lourd pesait 95 kg et le plus long mesurait 1,8 m.
Le Musée canadien de la nature possède un spécimen de 42 kg.

Seconde espèce en Indonésie

En 1998, on a cru identifier une autre espèce près de l'île indonésienne de Manado Tua. Une polémique concernant la validité de cette découverte a fait rage en 2000, des articles parus dans la revue Nature contestant les premières informations parues sur cette découverte.
Aujourd'hui, les deux espèces sont inscrites sur les listes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (ou CITES).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fossile_vivant



[size=18]Neopglyphea neocaledonica. (Partie III, Les survivants de la Préhistoire)[/size]

Début octobre 2005, des scientifiques de l'IRD et du Muséum national d'histoire naturelle de Paris effectuaient une campagne de prospection en mer du Corail aux îles Chesterfield. Parmi leurs prises, une espèce de crustacé inconnue, Neopglyphea neocaledonica. Véritable fossile vivant au même titre que les nautiles ou le coelacanthe, Neopglyphea appartient au groupe des glyphéides, longtemps considéré comme éteint à l'Eocène.



[size=18]Nautilus (Partie IV, Les survivants de la Préhistoire)[/size]

Les nautiles sont des céphalopodes marins. Leurs nombreux tentacules (environ 90) ne comportent pas de ventouses. Leur coquille est développée et enroulée vers l'avant, en forme de spirale. L'intérieur est cloisonné en différentes loges. Le corps du nautile occupe la dernière loge, qui est la plus grande. Un siphon traverse les cloisons. Les loges que n'occupe pas l'animal contiennent un mélange de gaz et de liquide. Ces animaux possèdent 4 branchies. Ils se déplacent par réaction en projetant de l'eau via un entonnoir. Ils peuvent également ramper lorsqu'ils se trouvent sur un sol solide. En faisant varier la proportion gaz liquide dans les loges de la coquille, les nautiles peuvent s'enfoncer ou s'élever dans l'eau.
Leurs yeux sont constitués de simples chambres noires ouvertes par une pupille étroite.
Les lieux où l'on trouve les nautiles sont : certaines îles du Pacifique, et au large des côtes australiennes. Ils abondent à environ 400 mètres de profondeur. Ils se nourrissent de déchets organiques.
Ces animaux, proches des Ammonites, ont peu évolué depuis 400 millions d'années.



[size=18]Limule (Partie V, Les survivants de la Préhistoire[/size]

Le limule, connue aussi sous le nom de « crabe fer à cheval », est un des plus vieux animaux semi terrestres. Elle a le sang bleu, une particularité peu connu du monde des êtres vivants. Le limule se nourrit de petits animaux marins. Elle habite à environ 7 m en dessous de l'eau, et peu vivre jusqu'à une vingtaine d'années.
Le limule est un proche parent de l'araignée et du scorpion, elle a plus de 500 millions d'années et elle n'a pas beaucoup changé. Chaque année, au printemps les limules se retrouvent sur les côtes des Etats-Unis pour se reproduire. La limule mesure entre 5 et 50 centimètres de long.



[size=18]Hutchinsoniella macracantha (Partie VI, Les survivants de la Préhistoire)[/size]

En 1957, c'est dans le détroit de Long Island, en face New York, qu'on a découvert un crustacé primitif,Hutchinsoniella macracantha (Sanders 1957), rappelant les trilobites de l'ère primaire : il a fallu créer spécialement pour lui une nouvelle sous-classe de crustacés, les céphalocarides.



[size=18]Neopilina galatheae (Partie VII, Les survivants de la Préhistoire)[/size]

En 1952, un petit mollusque à coquille conique fut pêché au large du Mexique par le navire océanographique danois Galathea. L'étude révéla que cette nouvelle espèce de mollusque, baptisée Neopilina galatheae (Lemche 1952), appartenait à la classe des monoplacophores, qu'on croyait éteinte depuis près de 280 millions d'années.



[size=18]Lepidocaris (Partie VIII, Les survivants de la Préhistoire)[/size]

Le Lepidocaris est un crustacé primitif que l'on trouve dans les couches géologiques du Dévonien. On le disait éteint depuis plus de 300 millions d'années ! Un spécimen vivant de cette espèce a été péché en 1953 près de Long Island.



[size=18]Les Blattes (Partie IX, Les survivants de la Préhistoire)[/size]

Fossiles vivants, les blattes figurent parmi les insectes ailés les plus anciens et primitifs qui aient survécu jusqu'à nos jours. Les espèces actuelles, au nombre de 3 500, sont à peu de chose près identiques aux toutes premières formes de blattes qui abondaient pendant l'époque géologique du carbonifère, il y a 320 millions d'années



[size=18]Kha-Nyou (Partie X, Les survivants de la Préhistoire)[/size]

Selon CNN, Mary Dawson, une paléontologiste du Carnegie Muséum d'histoire naturelle de Pittsburgh (USA) aurait découvert qu'une nouvelle espèce de mammifère, récemment découvert dans la jungle du Laos, avec une tête de rat et une queue d'écureuil, aurait été en fait une espèce ayant existé il y a près de 11 millions d'années. Ce serait donc là un nouveau cas de "fossile vivant".

Appelée "Kha-Nyou" par les autochtones, cette espèce d'écureuil appartiendrait à la famille des Diatomyidae. Les chercheurs avaient d'abord trouvé cet animal à l'étal de certains marchés, proies de chasseurs. Ils vont maintenant s'évertuer à essayer d'en capturer de vivants et de répertorier la taille de la population sauvage.



[size=18]Conclusions (Partie XI, Les survivants de la Préhistoire)[/size]

Etant donné leur très grand nombre, ces représentants des mondes perdus devraient nous fournir des formes de transition entre les classes, les familles, les genres ou entre les espèces disparues et les espèces encore en vie actuellement. Mais, hélas, ils sont restés muets. Cette absence de formes de transition (ou chaînons manquants) ne peut que confirmer l'impression que les espèces fossiles n'ont pas dérivé les unes des autres par filiation, elles sont plutôt des espèces différentes les unes des autres. Cette impression est renforcée par l'existence des fossiles dits vivants, grande énigme pour la communauté des évolutionnistes. Jean Flori et Henri Rasolofomasoandro (1974) ont regroupé les fossiles vivants en 3 principales catégories :

- la première catégorie comprend les fossiles vivants qui, connus sans interruption dans les couches géologiques de l'ère Secondaire ou Tertiaire, existent encore actuellement, identiques à eux-mêmes ;

- La deuxième catégorie comprend les fossiles vivants qui, retrouvés dans les terrains archaïques du Précambrien ou du Primaire, disparaissent dans une ou plusieurs couches géologiques pour réapparaître de nos jours, sans avoir " évolué " ;

- La troisième catégorie est constituée de fossiles vivants qui, considérés
comme " chaînons intermédiaires possibles", ont été retrouvés récemment, inchangés.

Dans chacune de ces catégories, on peut citer de milliers d'espèces : les éponges, les vers marins, les scorpions, les oursins, les lamproies, les raies, les requins qui sont connus depuis le Dévonien (il y a 400 millions d'années !).

Le Tuatara (reptile ressemblant à un gros lézard) est rencontré fréquemment dans les couches géologiques du Jurassique (il y a 190 millions d'années !), il vit encore actuellement en Nouvelle-Zélande ! Cette situation n'est pas propre au règne animal. Le règne végétal est aussi champion des fossiles vivants permanents. Les algues bleues existent sans avoir subi le moindre changement dans toutes les couches géologiques, du Précambrien au Quaternaire ! Elles n'ont subi aucune modification depuis un milliard d'années ! Le phénomène d'évolution ne les a pas touchées ! Le Metasequoia, arbre porté disparu depuis le Miocène (il y a 20 millions d'années !) est encore présent en Chine. Après ces quelques exemples, on se dit pourquoi pas les dinosaures ? Espérons que la légende du Mokele Mbembe ne s'avère pas fausse.

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Encore une fois ça ne marche pas... http://dinoman.xooit.com/t808-Les-survivants-de-la-Pr%E9histoire.htm#13312

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Si tu restes dans les mollusques en voici des tout aussi extraordinaires que les neopilina et que j'ai beaucoup étudié.

Les pleurotomaires, qui sont des mollusques gastéropodes, de la classe des archaeogastréropodes. Ces animaux vivent dans les mers depuis plus de 450 millions d'années! Au départ ils vivaient partout mais en restant toujours benthiques (près du fond) certaines espèces vivaient près de la surface et d'autre très profondément. A la suite des différentes crises que la terre a connue, les espèces se sont renouvellées jusqu'à la crise KT qui a litéralement exterminé toutes les espèces qui vivaient près de la surfcae mais qui ne semble pas avoir trop affecté les espèces qui vivaient près du fond.
C'est ainsi qu'au tertiaire on trouve des espèces, benthiques, abyssales.
On les croyait éteint jusqu'à ce qu'au 19 ème siècle on les redécouvre. Dans les caraibes un pagure a été pèché avec une coquille de pleurotomaire sur le dos.
Ces coquillages sont coniques comme des troches mais s'en distinguent immédiatement par la présence de la fente anale; sorte d'échancrure dans la coquille qui permet à l'animal d'évacuer ses déchets.
Lorsque l'animal est vivant il n'a pas de siphon comme les espèces plus dérivées.
C'est un carnassier qui se nourrit de la matière organique des éponges en rapant celles-ci à l'aide de leurs nombreuses dents radulaires (les gastéropodes ont des concrétions cornées dans la bouche qui leur permettent de raper la nourriture) ou de s'attaquer à des cronoides ou a des étoiles de mer.
Dans les excréments retrouvés on a toutefois surtout des spicules d'éponge.
Ces coquillages ne vivent aujourd'hui que dans les abysses, de 100 mètres à plus de 500 mètres de profondeur.
Ils sont brillament colorés mais cela ne leur sert absolument à rien en fait leur couleur vient de la présence de protéines colorantes comme la carotène, qui donne sa couleur orange à la carotte, dans leur nourriture.
Sous 100mètres toutes les couleurs sont absorbées ce qui est donc bien une preuve indubitable que nous sommes en présence d'un de ces jeu de la nature que les spécialistes préfèrent appeler des mutations neutres.
Leur coquille est décorée de fins cordons perlés très délicats.
on en connais aujourd'hui une petite trentaine d'espèces, ce qui n'est pas mal compte tenu de leur habitat extrême.

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Voici à quoi il ressemblent



voici Bayerotrochus teramachii une espèce qui vit dans la mer du japon et qui peut être reliée à plusieurs autres espèces qui créent un maillage écologique abyssal, jusqu'à l'arfique et même au sud jusqu'à la plaque océanique (espèce:
Bayerotrochus westralis)
Mon spécimen vient de la préfecture de Kagoshima, pêché à Tanega shima 250 mètres de profondeur. (adulte: 10 cm)

autre espèce nippone
Mikadotrochus hirasei,


pêché lui au large de Nagasaki par 200 mètres de fond préfecture de Nagasaki,
spécimen adulte de 6 cm, brillament coloré.

Dans les deux vues remarquez la curieuse découpe dans la coquille, qui les a fait appeller coquillage à encoches.

source: Gigy, collection de mollusques personnelle!

Anseuw and Goto: All living pleurotomariidae, Visaya, the pleurotomariidae.

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Merci Gigy !