Hypsilophodon

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Les premières découvertes datent de 1849, où l'on découvrit dans une dalle de grès, sur la côte de l'Ile de Wight (Barremien-Aptien), un squelette incomplet. Ce fossile fut d'abord identifié par Mantell, puis par Owen, comme un jeune Iguanodon.
Vers 1868, plusieurs autres squelettes furent découverts dans la même région par le révérend William Fox. Owen en fit une nouvelle espèce d'Iguanodon, I.foxii. Pourtant, l'année suivante, Huxley le reconnut comme complétement différent du grand Ornithopode, et le renomma Hypsilophodon foxii (dent à hautes crêtes, de Fox).
En 1882, Hulke conclua qu'Hypsilophodon pouvait escalader les rochers et grimper aux arbres, en raison de la longueur importante de ses orteils; ce fut Galton, bien plus tard, qui démontra que le mode de vie arboricole ne convenait pas.

Hypsilophodon faisait jusqu'à 2.3 mètres. Il avait une petite tête, avec de grands yeux; il possédait un appareil masticatoire complexe: outre le bec corné commun aux autres Ornithopodes, qui portait des dents dans sa partie supérieure, on trouve des dents jugales tranchantes et auto-affûtables, des mâchoires puissantes et articulées, des poches dans les joues pour stocker les aliments.
Ses bras étaient petits, terminés par des petites mains à cinq doigts, pourvus de griffes robustes. Ses jambes étaient concues pour la course: le tibia (plus grand que le fémur) et les os du métatarse étaient allongés, soutenus par quatre orteils orientés vers l'avant, terminés par des griffes acérées. La queue, rigidifiée par des tendons osseux, comme chez Deinonychus, pouvait servir de gouvernail et de stabilisateur pendant la course.

Hypsilophodon se nourissait de plantes basses, qu'il "broutait" le long des rivières, des lacs et des marais de l'mmense plaine alluviale qui occupait la majeure partie de la côte du sud de l'Angleterre. Il coupait ces plantes de son bec corné, puis elles étaient stockées dans les joues, et enfin étaient cisaillées par les dents tranchantes.
On l'imagine vivant en troupeau, ce que démontre peut-être l'importante concentration de ses restes au même endroit. En cas d'attaque d'un Theropode, après qu'une sentinelle ait donné l'alerte, la seule issue était la fuite, et la vélocité d'Hypsilophodon devait faire la différence.
Une autre espèce, celle-ci américaine, H.wielandi n'est connu que par un fémur, quyi ressemble fort à celui de l'espèce type, comme le montre l'image ci-dessous.

Crâne


Main


Pied


Comparaison entre le fémur de H.foxii (G à L) et H.wielandi (A à F)


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Edité le 06/08/2006 à 22:17 par lolo

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C'est extraordinaire ce 4 ème trochanter en forme de crochet. il est présent aussi mais moins développé chez les iguanodontidae. Cela montre que cette crête devait être le point d'ancrage de muscles très puissants qui prennaient leur naissance le long de cette crête et qui se prolongeaient dans la partie proximale de la queue.

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Citation de gigy: Cela montre que cette crête devait être le point d'ancrage de muscles très puissants qui prennaient leur naissance le long de cette crête et qui se prolongeaient dans la partie proximale de la queue.


Une preuve supplémentaire de la puissance et de la rapidité de l'animal

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Certainement car ces muscles devaient certainement rigidifier la partie antérieure de la queue de l'animal qui servait alors dans ses deux autres tiers de balancier.

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Oui-da, et on le retrouve jusque chez les Hadrosauridae, ce 4ème trochanter, mais où il a plutôt la forme d'une demi-lune que celle d'un crochet.

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Le muscle attaché aux tronchanter il servait a maintenir la queue c'est bien ca?

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Caudo-femoralis si je me rapelle!

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Oui Vari, c'est un point d'ancrage pour les puissants muscles de la queue (les Ornithopodes avaient une queue très musclée). Je crois que c'est celui-là en effet Gigy.