Les premiers restes d'un grand Sauropode furent découverts par Williston en 1877, dans une ferme non loin de Canyon City, Colorado. Les terrains datent du Kimmeridgien-Tithonien. Ce fut son patron, O.C Marsh, qui les décrivit l'année suivante sous le nom de Diplodocus longus; il doit son nom à l'aspect inhabituel des chevrons qui étaient placés sous la queue.
Dans les années qui suivirent, de nouveaux éléments fragmentaires furent mis au jour dans le Colorado et le Wyoming. En 1899, on retrouva deux squelettes incomplets, mais en connexion, dans le Wyoming. Hatcher put alors fournir une recinstitution précise du Sauropode, en associant ces squelettes aux autres restes.
Le plus grand spécimen de D.longus fait un peu plus de 27 mètres de long; néanmoins, son poids était sans rapport avec son gigantisme, puisqu'il devait peser au plus 20-25 tonnes.
Son crâne chevalin est très petit en comparaison avec le reste du corps; le museau est long et large, avec des dents en cheville, regroupées à l'avant de la mâchoire (caractéristique chez les Neosauropodes). Les orbites sont placées sur les faces latérales du crâne, et les narines s'ouvrent en haut de la tête, quasiment au niveau des orbites.
Le cou est effilé, et comporte 15 vertèbres allongées; celles-ci sont perforées de cavités, permettant une réduction de poids.
Le dos est composé de 10 vertèbres seulement, aux longues épines et aux profonds pleurocoeles.
La longue queue, composée d'environ 73 vertèbres, se termine en lanière de fouet.
Les membres antérieurs, en forme de colonne, se terminent par une courte et large main, comptant cinq doigts; seul le doigt I porte une griffe courbe, les autres se terminent par un coussinet arrondi. Les postérieurs, portés par un puissant bassin soutenu par cinq vertèbres sacrales fusionnées, sont légèrement plus longs que les antérieurs, raison de l'inclinaison du dos. Le pied a cinq doigts, dont le I et le II portent une griffe.
Diplodocus pouvait brouter la cime des cyclades, des ginkgos et des divers conifères présents à l'époque. Ses dents ratissaient les végétaux et ceux-ci étaient ensuite broyés dans l'estomac, à l'aide de gastrolithes.
Diplodocus vivait vraisemblablement en troupeau, et migrait, une fois qu'il avait épuisé les ressources alimentaires d'une région.
Il avait peu de défense, hormis sa taille et la fait de vivre en troupeau; les prédateurs, divers et variés au Kimmeridgien, ne devaient s'en prendre qu'aux jeunes et aux individus faibles ou âgés.
On compte trois autres espèces de Diplodocus: D.carnegii, du Wyoming, Utah et Nouveau-Mexique, est probablement synonyme de D.longus; D.hayi, du Wyoming, représente un jeune individu, et D.lacustris, du Colorado, n'est connu que par une mâchoire érodée.
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Edité le 10/08/2006 à 20:40 par lolo
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