Avant propos :
Je me demande toujours comment font ces gens sur ce forum ou sur d?autres pour établir un gabarit moyen ou standard ou une liste de proies et de prédateurs d?une espèce à partir de fossiles alors que c?est complètement contradictoire au phénomène de fossilisation. Aussi je vous propose de vous expliquer toute la phase amont à la fossilisation dont on parle peu et j?espère vous démontrer que les fossiles en notre possession ne sont qu?une infime représentation de ce qui à vraiment foulé notre planète durant le mésozoïque. Et comme je ne savais pas ou mettre ce post, bah il se retrouve là.
Avant tout, il faut savoir qu?un fossile est par nature exceptionnel et lorsque qu?il s?agit d?un animal fossile entier, ça tient du miracle !
En effet, pour pouvoir être fossilisé, un animal doit être enfoui très rapidement après sa mort pour éviter sa destruction complète (par l?action animal ou naturelle). Cette rapidité dépend du terrain sur lequel cet animal est tombé, et il parait évident que l?enfouissement sera facilité par des sédiments tels que la boue, vase, tourbe, etc?De plus, ces sédiments devront êtres neutres chimiquement (ni trop acide, ni trop basique) pour conserver les os assez longtemps. Et enfin, le lieu devra être géologiquement stable pour éviter la destruction du fossile par l?érosion ou les mouvements de terrain.
Pour quantifier le phénomène de fossilisation, une équipe de spécialistes américains (dont j?ai pas les noms) à mener une étude au Kenya sur une population de grands animaux africains répartis dans 6 environnements différents. Ils ont dénombré environ 2300 os au km² et après plusieurs années d?études ils ont constaté que seulement 5% de ces os se retrouvaient enfouis. De plus ils ont noté que l?enfouissement n?était pas représentatif de la diversité des espèces puisque seulement 43% des animaux africains étudiés étaient représentés sachant que les plus gros avaient tendance à mieux se conserver.
De nos jours il existe une relation mathématique prouvée entre le nombre d?espèces et une surface de terrain et en appliquant cette relation aux dinosaures, on peut estimer que 300 espèces de dinosaures vivaient en même temps. Sachant que ceux-ci ont dominé la terre durant 160 millions d?années et que la durée de vie d?une espèce (et non pas d?un individu !) est d?environ 3 millions d?années, ont peut estimer à 16000 le nombre d?espèces de dinosaures ayant vécu sur terre.
En appliquant les 43% de conservation d?espèces, décrits plus haut, on peut estimer à environ 7000 espèces potentiellement fossilisables et donc environ 9000 espèces dont on ne saura jamais rien.
La bonne nouvelle, c?est qu?il reste pas mal de boulot aux générations de paléontologues à venir !!
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Posté par Buster
Posté par Nicolas
La poisse ! Dans les dinosaures, qu'on ne pourra peut-être pas découvrir il y aurais peut-être des grandes découvertes ! Par exemple que les dinosaures sont apparus bien avant qu'on ne le pensais, etc...
Posté par Buster
2 notas supplémentaires :
1 - source : l'excellent travail de Francis DURANTHON, paléontologue au musée d'histoire naturelle de Toulouse
2 - la quantité d'expèces potentiellement fossilisables est une estimation plutot maxi, car elle ne tient pas compte dans le calcul des destruction de fossiles avant leur découverte (érosion, mouvements géologiques, etc...)
1 - source : l'excellent travail de Francis DURANTHON, paléontologue au musée d'histoire naturelle de Toulouse
2 - la quantité d'expèces potentiellement fossilisables est une estimation plutot maxi, car elle ne tient pas compte dans le calcul des destruction de fossiles avant leur découverte (érosion, mouvements géologiques, etc...)