Pour les plaques de Stégosaures, pas mal de choses contradictoires ont été publiées sur le sujet. Mais il paraît assez logique d’estimer qu’elles étaient recouvertes de corne. Ces plaques sont des ostéodermes modifiés, tout comme les épines caudales. Elles sont homologues aux scutelles des premiers thyreophores comme Scelidosaurus et des ankylosaures, et aux épines dorsales des stégosauriens plus tardifs comme Lexovisaurus ou Huayangosaurus ou, qui commencent déjà à en avoir certaines qui s’élargissent en plaques. Et comme l’on suppose que les épines devaient être recouvertes de corne, il semble que ce soit aussi le cas chez notre Stégo. L’importante vascularisation relevée sur ces plaques devait servir à l'importante activité de renouvellement cellulaire plutôt qu'à la termorégulation ou qu'à faire varier la coloration.
Voir cet article sur Hesperosaurus: Christiansen, N. A.; Tschopp, E. (2010). Exceptional stegosaur integument impressions from the Upper Jurassic Morrison Formation of Wyoming. Journal of Geosciences. 103 (2): 163–171. :
https://link.springer.com/article/10.1007/s00015-010-0026-0
Et celui-ci sur l’origine et l’évolution des plaques dorsales des stégosauriens : Main, R., De Ricqlès, A., Horner, J., & Padian, K. (2005). The evolution and function of thyreophoran dinosaur scutes: Implications for plate function in stegosaurs. Paleobiology, 31(2), 291-314.
https://www.cambridge.org/core/journals/paleobiology/article/evolution-and-function-of-thyreophoran-dinosaur-scutes-implications-for-plate-function-in-stegosaurs/2B2E0F74242EE3A29E1FEB13AE34EE5F
Évidemment, ces publications sont postérieures à la série. Cette opinion est également défendue dans l’ouvrage de Thomas Holtz, qui estime qu’elles devaient plutôt avoir un rôle défensif passif ou un rôle de reconnaissance. On peut par exemple imaginer qu’elles empêchaient un grand théropode, type Allosaurus ou Torvosaurus de chercher à mordre la colonne vertébrale en attaquant par au-dessus. Des traces de morsure d’Allosauridé ont par ailleurs été relevées sur des plaques cervicales de stégosaure.
Pour les plumes, c’est vrai que les connaissances n’étaient pas aussi avancées qu’aujourd’hui, mais cette série est sortie à la fin des années 1990, à peu près au moment où on a commencé à exhumer des théropodes à plumes comme Sinosauropteryx, Protarchaeopteryx, Caudipteryx ou Sinornithosaurus, et où on commençait à imaginer qu’un assez grand nombre d’espèces proches des oiseaux devaient être recouvertes de plumes…