L'os pteroïde

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Un autre topic sur les ptérosaures pour parler de leur fantastique anatomie.
Il y a depuis, le début de leur découverte un mystère qui plane sur un os du bras des ptérosaures. L'os ptéroïde. C'est un os, unique à cette famille, qui a un aspect très singulier puisqu'il est très fin et assez long.
J'ai pu en observer plusieurs mais pas en détail jusqu'à ce que je puisse accéder à des copies de fossiles dont certaines sont maintenant dans ma collection personnelle afin d'en observer l"anatomie fine et toutes les faces articulaires.
Cet os a sa face articulaire en contact avec les os du poignet. on peut presque parler de doigt modifié.
Pour moi et pour David unwin (currator of Humbold museum, Berlin) Cet os est la preuve de l'extrême sophistication des aptitudes des vol chez les ptérosaures,
que dirions nous si nous n'avions jamais vu voler une chauve souris, que cet être devait être bigrement fragile mais nous ne pourions pas soupconner ne fut ce qu'un instant les fantastiques prouesses aériennes des ces diables volants.
Cet os était relié à une membrane situé à l'avant, partant de la crête de l'humérus jusqu'au poignet. On l'a appelé propatagium.
Cet os semble avoir permis d'inclner celle-ci de différentes manières mais a quoi cela pouvait-t'il bien servir?
Le problème lorsque l'on vole c'est décoller ou attérir car les contraintes physique et biomécaniques del'air se font plus sentir à ce moment là.
Parlons de l'atérissage.
Lorsque l'on ralenti, l'air ne porte plus puisque vous êtes forcé d'arrondir l'aile autrement dit d'exposer la surface inférieure à la pression de l'air. Ce faisant vous laissez derrière vous de dangereuses turbulences qui pourraient vous jetter au sol. Les oiseaux ont solutionnés cela par l'alule. Le pouce des oiseau est équipé de quelques plumes qui évèvent les flux d'air de telle manière à permettre un écoulement sans turbulences.
Pour les ptérosaures, ils ne freinaient pas de la même façon. Ils arrondissaeint sûrement l'ailede manière beaucoup plus anatomique que les oiseaux qui sont forcés d'exposer la surface inférieure de leurs ailes pour ralentir.
Les ptéro eux pouvaient jouer avec la flexion des 4 phalanges de leur dernier doigts.
mais là aussi bien sûr turbulences à faible vitesse. En modfiant l'angle d'attaque du bords des ailes ils régularisaient eux aussi le flux de l'air et son écoulement sur l'aile permettant un attérissage sans dommages.
Voilà ce que ce tout petit bout d'os nous apprend sur la façon dont les ptérosaures étaient de fantqstiques machines à voler.
Unwin n'est pas loin de penser qu'ils furent les plus sophistiqués à avoir jamais existé, et je ne suis pas loin de penser comme lui
Des questions, des remarques.
Unwin, 2006

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C'est vrai qu'ils étaient trés sophistiqué et c'est aussi les plus gros etres vivant a avoir volé

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C'est vrai qu'on parle souvent des dinos, mais peu des ptéros.
Merci de ces quelques infos

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Eh oui le plus grand oiseau ne dépassait pas 7 m, quand à la plus grande chauve souris, compte tenu du fait de ses os plein, pas plus de 1,80 m.
Si vous avez des questions!

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C'est pas Argentavis le plus grand oiseau?

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Oui

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Je croyais que cet os était le point d'attache du muscle du même non.

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Ce os n'est le point d'attache que du propatagium mais tu as raison puisque la membrane en question est un fin réseau de fins muscles. Ce qui n'est pas juste c'est de dire un muscle (unwin, 2006) J'ai chez moi le specimen de vienne (moulage de musée) et je peux te dire de par la conservation qu'il n'y a aucun muscle unique devant. Cela dit il y avait un réseau de muscles fin et en forme de tiges.
black wing à permis de reconstituer les trois couches d'une ailes de ptérosaure.
en dessous du derme il y a un réseau de fibres souples, puis un réseau musculaire (comme sur les patagium des chauves souris) puis enfin un réseau sanguin.

pour ceux qui ne connaisse pas voici le specimen de Pterodactylus kochi le mieux préservé connu, celui de vienne. Regardes le propatagium attaché à l'os ptéroîde.



et pour toi comme pour les autres voici black wing. regardez la conservation exceptionnelle des cheiropatagium.

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C'est claire comme de l'eau potable

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Je n'avais pas vu d'aussi beau kochi merci Gigy. On voit effectivement trés bien les contours de l'avant du corps, on a envie d'en faire une reconstitution 3D et de l'animer. Est-ce que l'on connait l'amplitude de mouvement des différents os?
J"avais vu la deuxiéme photo dans un article de pour la science.

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L'amplitude est très bien expliquée dans le unwin, 2006. Unwin est curateur du musée Humboldt de Berlin et il a donc des centaines de spécimens de Solnhofen. beau hein le kochi c'est une photo de mon moulage, pas mal hein! il est tellement beau que j'ai même pu faire une étude de l'articulation de la cheville
et du poignet. C'était mon cadeau de noel.

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Oui superbe . La présence de fibres musculaires dans l'aile montre qu'ils devaient pouvoir manipuler la membrane alaire et èviter de l'endommager au sol. Si un jour j'entreprend de modéliser un kochi, Gigy accepterais-tu d'être mon conseiller scientifique pour le faire voler? Ce n'est pas pour tout de suite mais l'idée me tente assez. Dans l'immédiat je dois avancer un peu mon site internet puis faire une reconstitution du jurassique avec des Camarosaurus, des Poekilopleuron et un Lexovisaurus.

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Oui bien sur mais tu risques d'avoir des problèmes car étant donné sa petite taille et la forme de ses ailes il doit battre des ailes assez vite.
(loi aérodynamique: plus un oiseau est petit plus ses ailes doivent battre vite pour assurer la sustentation) cela dépend aussi de la forme des ailes qui dans le cas de kochi sont assez longues donc j'opterais pour des battements mi rapide.
Il faut ajouter à cela l'excellent rapport poids volume de ces animaux qui devaient être très légers (80 grammes d'après les calculs!)

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La vitesse de battement ne m'inquiéte pas, c'est surtout la coordination des mouvements qu'il faudra programmer qui va être chaud à faire. J'ai essayé de faire marcher un Camarosaurus et c'est vraiment pas facile à faire :

http://www.deltazone.org/~fc4d/autres/archeo_cama11.avi
http://www.deltazone.org/~fc4d/autres/archeo_cama10.avi

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Les mouvements des ailes sont assez similaires à ceux des oiseaux.
Ils doivent pousser l'air en dessous (sustentation) ce rôle est assuré par la partie du cheiropatagium la plus proche du corps. et pousser l'air vers l'arrière ce rôle est assuré par les extrémités de la voilure.

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Il y avait certainement des mouvement de rotation de l'aile sur son axe , voir même des mouvement des différentes parties les unes par rapport aux autres. D'aprés ce que tu dis l'angle de l'extrémité devait varier suivant le type de vol : stationnaire ou pas

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Tout à fait chez les oiseaux et les autres animaux volant toute la dynamique du vol part du mouvement du bord d'attaque des ailes, vers le bas en phase descendante ou propulsive et sustentatoire, vers le haut en phase de préparation, cette inclinaison du bord d'attaque permet de produire un mouvement efficient dans les deux cas. Dans un cas une propulsion et dans l'autre assurer les moins de résistance lors de la préparation.
C'est pour cela que je me suis intéressé à l'os ptéroide car celui là à mon avis contrôlait une possibilité tout à fait unique chez les animaux volant à savoir la membrane propatagiale. Ni les oiseaux, ni les chaves souris n'en sont pourvues mais ils ont d'autres systèmes. (je me suis intéressé à l'inclinaison du bord d'attaque lorsque j'ai essayé de comprendre coment voulait une libellule.
Pour le sur place maintenant, il n'y a pas de raison structurelle qu'ils aient été incapable de ce genre de vol. Simplemet on constate qu'en cas de sur place la géométrie de vol change completement. Les ailes ont alors un mouvement tourbillonnant en huit, qui crée un effet d'hélice (chez le faucon crécerelle, que j'observe souvent) Le corps est alors incliné et pas horizontal et la fréquence des battements changent.
Ils devaient être capable de faire des acrobaties car on trouve à Sonhoffen des libellules endomagées, par eux c'est fort probable (unwin, 2006)
Or une libellule est un des insecte qui possède les capacités de manoeuvre les plus complexes.

Pour la propulsion, il est certain que les extrémité des ailes étaient inclinées vers le bas, de manière à pousser l'air vers l'arière. J'en ai fait beaucoup de shéma, mais aucun n'est scanné malheureusement.

Dis au fait j'ai vu un microraptor sur la galerie des artistes, il est de toi?

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Voilà un autre topic ptérosaure que je remonte!