Bonjour, une récente publication dans le journal vertebrate of paleontology nous indique une nouvelle espèce d'ours absolument colossale, plus grande qu'arctodus simus d'un poids moyen de 1500kg, voici le papier:
http://www.docstoc.com/docs/70286005/THE-LARGEST-KNOWN-BEAR-ARCTOTHERIUM-ANGUSTIDENS-FROM-THE-EARLY-PLEISTOCENE-PAMPEAN-REGION-OF-ARGENTINA-WITH-A-DISCUSSION-OF-SIZE-AND-DIET-TRENDS-IN-BEARS
Un autre ici plus accessible avec mesures des longueurs et largeurs del'humérus, c'est incroyable:
http://www.thelordgeekington.com/2011/01/arctotherium-angustidens-biggest-bear.html
Et ce qui est curieux c'est que apparemment il vient d'amérique du sud, pourquoi tant de gigantisme dans cette partie du monde?
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Posté par Mammals8
Posté par Gigy
Ce gigantisme ne touche pas que cette partie du monde, après la disparition des dino il a fallut pas mal de temps pour que les familles de mammifères modernes apparaissent. Au milieu du tertiaire leur taille est devenue colossale pour certains.
Depuis pas le pleistocène la tendance est à une réduction de la taille.
Les plus grandes espèces disparaissent, laissant les taxons plus petits prospérer.
Prenons le cas du lion, l'ancêtre européen de spelaeus est le Panthera (leo) mosbachensis qui était d'une taille supérieure à celle de nos lions actuels.
Il aurait dérivé pour donner le Panthera (leo) spealaea qui au pleistocène moyen est d'une taille supérieure à nos lions, puis les derniers représentants à la fin de la glaciation de Wurm vont subir une cure d'amaigrissement.
Il en va de même pour les cervidae, pour les proboscidiens, etc...
ceci étant dit de manière très simple pour que tout le monde puisse comprendre, mais s'il faut je peux développer.
Depuis pas le pleistocène la tendance est à une réduction de la taille.
Les plus grandes espèces disparaissent, laissant les taxons plus petits prospérer.
Prenons le cas du lion, l'ancêtre européen de spelaeus est le Panthera (leo) mosbachensis qui était d'une taille supérieure à celle de nos lions actuels.
Il aurait dérivé pour donner le Panthera (leo) spealaea qui au pleistocène moyen est d'une taille supérieure à nos lions, puis les derniers représentants à la fin de la glaciation de Wurm vont subir une cure d'amaigrissement.
Il en va de même pour les cervidae, pour les proboscidiens, etc...
ceci étant dit de manière très simple pour que tout le monde puisse comprendre, mais s'il faut je peux développer.
Posté par Mammals8
Oui développe moi ça m'intéresse, quels sont les facteurs qui favorisent la réduction de taille, génétiques, environnementaux, les 2? Autres?
Globalement (mais je me trompe peut être) il semble que les animaux trop spécialisés ont tendance à s'éteindre plus vite et un animal imposant (mais je me trompe peut être) est souvent spécialisé.
Prenons le cas des smilodons, ils étaient adaptés à la chasse au gros gibier et n'ont apparemment pas su s'adapter à de plus petites proies.
A l'inverse, l'ours noir étant très généraliste et ayant vécu (si je dis pas de bêtises) à la même époque que les grands chats a survécu lui...
Remarque le guépard est un petit fauve et il va quand même disparaître, trop spécialisé...
N'étant pas un spécialiste si j'ai fait des erreurs corrigez moi...
Globalement (mais je me trompe peut être) il semble que les animaux trop spécialisés ont tendance à s'éteindre plus vite et un animal imposant (mais je me trompe peut être) est souvent spécialisé.
Prenons le cas des smilodons, ils étaient adaptés à la chasse au gros gibier et n'ont apparemment pas su s'adapter à de plus petites proies.
A l'inverse, l'ours noir étant très généraliste et ayant vécu (si je dis pas de bêtises) à la même époque que les grands chats a survécu lui...
Remarque le guépard est un petit fauve et il va quand même disparaître, trop spécialisé...
N'étant pas un spécialiste si j'ai fait des erreurs corrigez moi...
Posté par Gigy
C'est malheureusement beaucoup plus complexe que cela, c'est un faisceau de causes qui sont interdépendantes.
D'abord le premier moteur de changement ce sont les pressions environnementale qui semble favoriser les dérives génétiques (semblent, elles ne sont pas toujours responsables car, des mutations se produisent tout le temps même sans pression, ce sont les mutations muettes ou neutres). Si cette pression est extrême comme dans le cas des bouleversements climatiques que la terre connaît depuis plus de 2 millions d'années, alors là les dérives génétiques vont s'accélérer, mais comme cette pression s'accentue encore, le spectre des possibilités adaptative est très restreint et va donc faire jouer à plein la sélection naturelle de manière bien plus forte qu'en période d'opulence.
Je ne pense pas qu'il faille attribuer la disparition des espèces de félins à dents de sabres uniquement au fait que leur proies aient changé car il est bon de rappeler qu'il y en a eu sur tous les continents et que cette solution temporaire à un problème de prédation a même vu des dérives donner en fin de compte des marsupiaux à dents de sabre comme le Tylacosmilus.
Cependant, les dents de sabres constituent une spécialisation extrême avec les conséquences que cela implique, une plus grande fragilité à des conditions difficiles et une moins grande plasticité à ces conditions.
Le moment critique pour eux a constitué la montée en puissance des félins à dents coniques qui les ont concurrencé dans des niches écologiques similaires et avec une efficacité plus grande encore semble t'il. Les dents de sabres se révélaient fragiles à l'usage (nombre de fossiles ont des dents brisées) et compliquées à employer, viser la carotide n'est pas si simple que cela et dangereux. Alors que nos bon vieux félins ont eux la capacité de faire des "gashing wounds", de viser les veines du cou, ou d'étouffer ce que les dents de sabres étaient incapable de faire.
Donc s'il ont disparus pour moi c'est la combinaison des pressions environnementales, la trop grand spécialisation, et la concurrence avec leurs homologues à dents coniques.
Pour la réduction de la taille et du nombre de grandes espèce la réponse est un peu du même genre, Comme les conditions environnementales depuis deux millions d'années sont catastrophiques (sécheresses terribles, qui succèdent à des périodes de déluge, périodes instables, glaciations (et il y en a eu 5 principales!) eh bien ces animaux prennent tous ces changements au cycles trop brefs de plein fouet.
Ainsi en Europe il y a 400 000 ans on avait des ancêtres des loxodon donc éléphants africains qui ont disparus à cause du cycle des glaciations car ces animaux vivaient dans les foret gallerie qui bordaient des marais dans toute l'Europe du sud et même jusqu'en allemagne (Paleaoloxodon antiqus).
Cette espèce d'éléphant à défense droite qui vivait durant une période durant laquelle on aurait pu voir des hippopotames dans la Tamise, ont été remplacés par des nouvelles formes africaines les mammuthidae qui vont dériver vers des formes laineuses. Celle-ci résisteront à toutes les glaciations et même aux interglaciaire, jusqu'au dernier grand réchauffement climatique il y a environ 12 000 ans. Ce dernier sera plus brutal, mais aussi les privera de leurs refuges au nord. Ce refuge il l'occupaient chaque fois qu'une glaciation se terminait ou qu'il y a avait un stade chaud au sein de l'une d'entre elle.
Mais ils vont se réfugier en Sibérie et vont y vivre encore, jusqu'il y a environ 4500 ans (époque de la construction des menhir en Europe et des pyramides de l'ancien empire en Egypte!), A la fin le dernier réchauffement va sonner le glas, mais décidément résistants, les mammouth vont même donner des versions naines qui vont se cantonner sur des îles dans le grand nord. Ainsi la dernière population de mammuthidae s'éteint sur l'île de Wrangel il y a un peu plus de 4500 ans car les conditions climatiques avaient eu raison d'eux.
Il y a encore beaucoup à en dire, mais je répondrai au fur et a mesure.
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Edité le 01/02/2011 à 11:43 par gigy
D'abord le premier moteur de changement ce sont les pressions environnementale qui semble favoriser les dérives génétiques (semblent, elles ne sont pas toujours responsables car, des mutations se produisent tout le temps même sans pression, ce sont les mutations muettes ou neutres). Si cette pression est extrême comme dans le cas des bouleversements climatiques que la terre connaît depuis plus de 2 millions d'années, alors là les dérives génétiques vont s'accélérer, mais comme cette pression s'accentue encore, le spectre des possibilités adaptative est très restreint et va donc faire jouer à plein la sélection naturelle de manière bien plus forte qu'en période d'opulence.
Je ne pense pas qu'il faille attribuer la disparition des espèces de félins à dents de sabres uniquement au fait que leur proies aient changé car il est bon de rappeler qu'il y en a eu sur tous les continents et que cette solution temporaire à un problème de prédation a même vu des dérives donner en fin de compte des marsupiaux à dents de sabre comme le Tylacosmilus.
Cependant, les dents de sabres constituent une spécialisation extrême avec les conséquences que cela implique, une plus grande fragilité à des conditions difficiles et une moins grande plasticité à ces conditions.
Le moment critique pour eux a constitué la montée en puissance des félins à dents coniques qui les ont concurrencé dans des niches écologiques similaires et avec une efficacité plus grande encore semble t'il. Les dents de sabres se révélaient fragiles à l'usage (nombre de fossiles ont des dents brisées) et compliquées à employer, viser la carotide n'est pas si simple que cela et dangereux. Alors que nos bon vieux félins ont eux la capacité de faire des "gashing wounds", de viser les veines du cou, ou d'étouffer ce que les dents de sabres étaient incapable de faire.
Donc s'il ont disparus pour moi c'est la combinaison des pressions environnementales, la trop grand spécialisation, et la concurrence avec leurs homologues à dents coniques.
Pour la réduction de la taille et du nombre de grandes espèce la réponse est un peu du même genre, Comme les conditions environnementales depuis deux millions d'années sont catastrophiques (sécheresses terribles, qui succèdent à des périodes de déluge, périodes instables, glaciations (et il y en a eu 5 principales!) eh bien ces animaux prennent tous ces changements au cycles trop brefs de plein fouet.
Ainsi en Europe il y a 400 000 ans on avait des ancêtres des loxodon donc éléphants africains qui ont disparus à cause du cycle des glaciations car ces animaux vivaient dans les foret gallerie qui bordaient des marais dans toute l'Europe du sud et même jusqu'en allemagne (Paleaoloxodon antiqus).
Cette espèce d'éléphant à défense droite qui vivait durant une période durant laquelle on aurait pu voir des hippopotames dans la Tamise, ont été remplacés par des nouvelles formes africaines les mammuthidae qui vont dériver vers des formes laineuses. Celle-ci résisteront à toutes les glaciations et même aux interglaciaire, jusqu'au dernier grand réchauffement climatique il y a environ 12 000 ans. Ce dernier sera plus brutal, mais aussi les privera de leurs refuges au nord. Ce refuge il l'occupaient chaque fois qu'une glaciation se terminait ou qu'il y a avait un stade chaud au sein de l'une d'entre elle.
Mais ils vont se réfugier en Sibérie et vont y vivre encore, jusqu'il y a environ 4500 ans (époque de la construction des menhir en Europe et des pyramides de l'ancien empire en Egypte!), A la fin le dernier réchauffement va sonner le glas, mais décidément résistants, les mammouth vont même donner des versions naines qui vont se cantonner sur des îles dans le grand nord. Ainsi la dernière population de mammuthidae s'éteint sur l'île de Wrangel il y a un peu plus de 4500 ans car les conditions climatiques avaient eu raison d'eux.
Il y a encore beaucoup à en dire, mais je répondrai au fur et a mesure.
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Edité le 01/02/2011 à 11:43 par gigy
Posté par Mammals8
Ok pour les félins à dents de sabres c'est clair, mais que dire de arctodus simus qui était un omnivore, il aurait pu s'adapter non? Et pour ursus speleaus qui était à 90% végétarien, un changement de plantes l'a fait disparaitre?
Je me demande si conditions climatiques+essor des hominidés n'ont pas joué en même temps pour les faire disparaitre...
Je me demande si conditions climatiques+essor des hominidés n'ont pas joué en même temps pour les faire disparaitre...
Posté par Gigy
Pour les ursidae là c'est plus complexe encore. Pour en finir avec le débat homme préhistorique parce que ça c'est mon métier (je suis préhistorien de formation) même si de temps à autre il y a eu des frictions voire prédation (très rare un cas en Italie) entre ces deux espèces, les hommes de préhistoire n'étaient pas suffisamment nombreux ni suffisamment équipé pour être un facteur limitant à la diversité biologique. Plus tard au Néolithique c'est une autre paire de manche car nous étions plus nombreux, très organisés et nous avons commencé à modifier la nature.
L'ours des cavernes a disparu vers les 12 000 lui aussi il faut croire que le réchauffement climatique a mis fin a son règne au profit de l'ours brun. Les différences se sont fait sentir au niveau du régime alimentaire car dès la fin de la glaciation, les arbres sont revenus et avec eux tout le cortège des espèces de sous bois. Il faut croire que cette nourriture n'a pas plu aux ours des cavernes.
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Edité le 02/02/2011 à 12:26 par gigy
L'ours des cavernes a disparu vers les 12 000 lui aussi il faut croire que le réchauffement climatique a mis fin a son règne au profit de l'ours brun. Les différences se sont fait sentir au niveau du régime alimentaire car dès la fin de la glaciation, les arbres sont revenus et avec eux tout le cortège des espèces de sous bois. Il faut croire que cette nourriture n'a pas plu aux ours des cavernes.
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Edité le 02/02/2011 à 12:26 par gigy
Posté par Mammals8
Je lancerai un autre sujet concernant les hommes préhistoriques d'europe car tout ceci m'intéresse assez. En revanche aurais tu une source scientifique s'il te plait qui dit que l'une des raisons de la disparition des félins à dents de sabres est l'arrivée des félins à dents coniques dans leurs niches écologiques?
Posté par Gigy
Un article non mais j'utilise ceci:
Les grands mammifères plio pléistocènes d'europe dans lequel il y a moulte références sur les animaux du miocènes supérieur et pleistocène. De Marylène Pathou Mathis.
Les grands mammifères plio pléistocènes d'europe dans lequel il y a moulte références sur les animaux du miocènes supérieur et pleistocène. De Marylène Pathou Mathis.