Posté par Dadadu66
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Edité le 25/08/2010 à 18:34 par gigy
Posté par Tikémi
Exemple simple : les poissons et les dauphins ont tous les deux une forme hydrodynamique. Pourtant les ancêtres des dauphins n'avaient pas cette forme.
PS: ce sont les "édaphosaures"
Posté par Dadadu66
Posté par Theropod
Cette convergence évolutive est observée chez de nombreux autres animaux, mis à part Edaphosaurus et son cousin Ianthasaurus. Le célèbre Dimetrodon a aussi développé cet organe, qui est par ailleurs également observé chez ses cousins Sphenacodontidés tels Sphenacodon, Ctenospondylus ou encore Secodontosaurus.
Certains Rauisuchiens (plus proches des crocodiles que des dinosaures) appelés Ctenosauriscidés présentent aussi une voile dorsale.
Côté dinosaures, mis à part Spinosaurus, Ouranosaurus en était également doté et les Stégosauridés possédaient également des organes similaires, des plaques, avec la même fonction.
Donc finalement, c'est un type d'organes qui apparaît assez souvent lors de l'évolution.
Posté par Gigy
On ne peut rien affirmer sur la fonction des organes que tu mentionnes d'ailleurs même si certains points de sa théorie sont controversés Bailey à montré que les allongement des épines neurales des spinosaurus et Ouranosaurus n'avaient rien avec un dispositif permettant une amélioration de l'insolation mais étaient les vestiges d'une bosse de graisse massive et elliptique.
Les Dimetrodons et autre Edaphosaurus ont des épines neurales de section ronde alors que celles des dinosaures cités les ont plates et larges, elles ressemblent toutes proportion gardées à celles des Bos priscus.
Quand aux plaques des stegosaures elles étaient probablement des éléments défensif passif comme les traces de morsures révélées sur elles l'ont un peu montré.
Posté par Olol
Et aussi, en quoi le fait qu'il y a des morsures sur les plaques impliquent qu'elles servaient de moyen de défense? Si je me fais mordre à la jambe, ce n'est pas pour ça qu'on en déduit que ma jambe est une protection passive. Tu peux expliquer l'argument, parce que je ne le comprends pas là.
Posté par Theropod
Cela ne pourrait-il pas déstabiliser l'animal, notamment lorsqu'il court? A moins d'être quadrupède, comme le bison, bien sûr. A t'on des indices morphologiques qui plaideraient en faveur de la quadrupédie? De plus, des épines plates sont-elles strictement incompatibles avec une fonction thermorégulatrice? Je crois d'ailleurs que Stromer excluait l'existance d'une telle bosse de graisse chez des animaux carnivores.
Ensuite, peut-on comparer les épines d'Ouranosaurus à celles de Spinosaurus? D'après les images que je me suis procurées, les épines de Spinosaurus semblent plus inclinées vers l'arrière que celles d'Ouranosaurus, qui semblent également plus larges et plus espacées (cela étant dû au dos arqué).
Pour finir, n'oublions pas l'éventuel rôle social d'un tel organe. (ou peut-être, pas de rôle du tout, pourquoi pas?).
Posté par Croc en stock
Lotosaurus adentus
Arizonasaurus babbitti
Platyhystrix rugosus
Quant aux "Pélycosauriens" possédant des épines neurales allongées, elles ne sont pas que cylindriques (elles le sont chez Dimetrodon, Secodontosaurus et les espèces anciennes d'Edaphosaurus). Parmi les espèces à neurépines comprimées latéralement, il y a Sphenacodon chez qui elles sont à peines allongées et devaient plutôt servir de points d'attache à des muscles dorsaux massifs, chez Ctenospondylus elles sont un peu plus longues et devaient soutenir une structure quelconque (bosse ou voile ?).
Enfin, il y a le cas particulier Edaphosaurus dont les espèces les plus tardives présentent les deux types de structures, les vertèbres cervicales et dorsales antérieures portent des épines neurales aplaties alors que les autres vertèbres portent des épines neurales à sections arrondies.
Sphenacodon ferox
Sphenacodn ferocior
Sphenacodon ferocior et Sphenacodon ferox
Ctenospondylus casei
Edaphosaurus boanerges à neurépines seulement cylindriques
Edaphosaurus cruciger
Edaphosaurus pogonias
Posté par Dadadu66
comment il ferai pour chasser ?
Posté par Gigy
Pour le fait de déstabiliser il faudrait déjà avoir un spécimen complet pour pouvoir le dire. Mais le fait est que la théorie de Bailey est a considérer.
Pour les autres animaux cités ils n'ont pas le même type de neurales les pélycosauriens cité ont des épines neurales à section ovales.
Pour l'augmentation du poids de Spinosaurus vari avait calculé que cette masse graisseuse devait augmenter la masse de spinosaurus de 1 à 3 tonnes il me semble (voir le topic kilométric sur spinosaurus) Spinosaurus ayant avec les Baryonychidae des structures légères cela ne devait pas trop modifier leur dynamique. Je m'explique, les spinosauridae ou spinosauroidea comme Torvosaurus sont des gars très légers (il n'y a qu'à voir la longueur de leur pubis pour se rendre compte qu'ils ont un ventre plat)
Donc l'intérêt serait efectivement d'essayer de comprendre le mode de vie de l'animal. Si il était amphibie à tendance aquatique, cela ne devait pas lui poser énormément de problème son poids étant soutenu par la pression d'archimède.
Par ailleurs vous seriez bien inspirer de m'imiter en utilisant plus le conditionnel, je n'ai jamais dit que les plaques des stégosaures servaient comme moyens de défense passif, mais qu'elles ont pu servir comme ça eu égard aux traces de morsures retrouvées sur certaines de celles-ci. ce n'est pas du tout la même chose.
Les stégosaures à plaques semblent être les tout derniers or il ne fait presque aucun doit que des bête comme Gigantspinosaurus ou Lexovisaurus ou encore Kentrosaurus avaient des épines défensives sur le dos (quand on voit leur développement et leur caractère acéré)
Je pourrais encore en dire beaucoup mais je n'ai pas trop le temps pour l'instant alors je répondrai au fur et à mesure.
Posté par Olol
Sincèrement, cette histoire de morsure m'étonne, si tu as la référence de la publi, je suis preneur.
Posté par Tikémi
Kenneth, Carpenter; Sanders, Frank; McWhinney, Lorrie A.; and Wood, Lowell (2005). "Evidence for predator-prey relationships: Examples for Allosaurus and Stegosaurus". in Carpenter, Kenneth (ed.) (pdf). The Carnivorous Dinosaurs. Bloomington and Indianapolis: Indiana University Press. pp. 325–350. ISBN 0-253-34539-1. https://scientists.dmns.org/sites/kencarpenter/PDFs%20of%20publications/allo-stego.pdf (copié de Wikipédia)
Normalement Carpenter met ses pdfs à disposition sur son site, mais je n'arrive pas à y accéder pour l'instant. Sinon je devrais avoir une copie qui traine sur mon disque dur
Posté par Theropod
Il semble justement qu'elles sont plus comprimées latéralement chez les Edaphosauridés et chez certains Sphenacodontidés comme Ctenospondylus (et aussi chez les Ctenosauriscidés tels Arizonasaurus ou Ctenosauriscus, ainsi que le Temnospndyle Platyhystrix, qui vivait peut-être en même temps que Edaphosaurus), que chez les autres Sphenacodontidés comme Dimetrodon. Sur l'image de croc, Edaphosaurus pogonias paraît même posséder les deux types de structures, ainsi que, dans une moindre mesure, Edaphosaurus cruciger.
Justement, s'ils étaient légers, le pourcentage d'augmentation du poids devait être très important. Pour soutenir cette masse, de plus située très en hauteur, donc susceptible de faire monter le centre de gravité et de déstabiliser l'animal (1 à 3 tonnes ne sont tout de même pas négligeables à mon sens), il devait posséder des muscles puissants (même si un mode de vie aquatique aurait pu limiter la gêne occasionnée). A t'on des indices d'une musculature spécialement renforcée?
Concernant les Stegosauridés, ne pourrait-il pas s'agir d'une exaptation à partir d'armes défensives vers des organes thermorégulateurs plus larges et plus fins?
Même remarque pour les Pélycosaures comme Edaphosaurus, ne pourrait-on envisager qu'une éventuelle bosse de graisses dérive d'une augmentation de la taille des neurocentres et de la formation d'une voile, suivie d'un épaississement des épines apparemment indispensable au port d'une bosse de graisses?
(Je n'affirme rien, je ne fais que poser des questions).
Posté par Gigy
D'abord les forces en présence, Stégosaurus un des stegosauridae les plus dérivé.
Les ancêtres étaient pourvus d'épines gigantesques, jusque là je crois que tout le monde est OK.
Le stegosaurus est gros très gros même c'est une proie énorme. Quels sont ses points faibles, sa tête, son cou, son dos ses flancs.
Ses flancs sont protégés par les possibilités de flexion de sa queue terminée par quatre pointes défensives très aiguisées (60 cm de long avec la kératine d'après les recherches)
Donc cela dissuade déjà d'essayer d'attaquer les flancs et en particulier si l'agresseur vient par derrière.
La tête, il a été montré que les cervicales étaient peu pourvues de liaisons rigides dans le plan vertical, ce qui indique il semble qu'un enroulement devait être possible, plaçant la tête alors en retrait et ainsi protégée, protégée par quoi eh bien justement par les pointes ou les plaques dorsales cervicales (les même qui ont été retrouvées abîmées et mordues avec trace de tissus cicatriciel ce qui indiquerait une attaque in vivo).
Les forces en présence étaient constituée de Ceratosaurus, probablement un peu léger pour s'attaquer à Stego, Allosaurus qui vivaient peu être en troupe (ce sont ses dents qui ont laissé des marques sur les plaques dorsales étudiées) et les Torvosaurines géants.
Ces animaux sont de haute taille plus de 3 mètres) et ont donc une facilité naturelle à l'attaque par au dessus. Si une telle idée leur prenaient les stegosauridae anciens étaient des forteresses d'épines empêchant presque l'approche pour mordre le dos. Les stego à plaques alors, eh bien même chose celles-ci ont pu empêcher l'approche par au dessus et obliger le prédateur à d'abord percer cette défense en la mordant avant d'atteindre de la bonne viande! Ce faisant en perdant beaucoup de temps et permettant à la proie des manoeuvres d'évitement ou pire, l'emploi de son arme offensive la plus terrible ses quatres pointes anti prédateur. Des preuves de tout cela, des marques de morsures sur les plaques dorsales de certains stego dont certaines ont cicatrisé et une apophyse latérale d'une vertèbre caudale d'Allosaurus littéralement transpercée par une pointe défensive de stego ayant entrainé une infection apparement mortelle. Une autre découverte apporte encore de l'eau au moulin, une pointe défensive brisée et montrant des traces d'infection, ce qui indique que ces pointes étaient de loin les armes les plus terribles des stego de toute époque.
Un stego attaqué a pu réagir comme suit, d'abord faire confiance à son aspect, ses plaque lui donnait un air plus imposant qu'il ne l'est en réalité (sans plaques il aurait l'air d'un petit sauropoda à cou court même si ses proportions sont différentes) Ses plaques ont probablement été sélectionnées parce qu'elles ont pu conférer à l'animal un aspect plus imposant et terrifiant qu'il ne l'était en réalité (voir le comportement des crapauds en face des couleuvres à collier, on se fait tout gros pour avoir l'air plus difficile à attraper qu'en réalité ceci est juste un exemple il y en a des millier d'autres comme le Chlamydosaure d'Australie qui déploie une colertette qui a inspiré le dilophosaure de Jurassic park, mais le lézard en question n'est pas plus dangereux qu'un autre, il est simplement plus impressionnant.
Donc actuellement sans nier la possibilité d'un rôle thermique (de plus en plus difficile à étayer avec les traces indiquant que celles ci étaient souvent prises pour cible) On se dirige vers un rôle plus probablement lié à l'armement passif et défensif.
Si l'agresseur allait à l'afrontement, notre stego à pu beugler (suputation) et surtout balancer sa queue de droite à gauche (il est toujours bon rappeler que même si on bouffe des plantes qu'on sait se défendre, ça fait réfléchir) si l'attaque intervenait quand même alors là plus de pardon, notre stego à pu rentrer la tête entre ses antérieures, exposant ainsi ses plaques cervicales comme un éventail si l'agresseur essayait par devant.
Si il essayait par au dessus, les plaque l'empêchait d'approche le dos et les flanc étaient eu couverts par les épines de la queue.
Je crois que la meilleure chance d'en venir à bout à pu être la chasse en groupe.
Mais de toute façon je crois que c'est un peu comme aujourd'hui, les lions chassent parfois les girafes mais ils n'aiment pas ça car la possibilité d'être tué est très grande.
D'aileurs tous ces dinos cuirassés sont conçus sur le même modèle ou presque, puisque les nodosauridae ou les ankylosauridae d'après auront une défense passive du dos empêchant les bipèdes de les attaquer par là, et des flancs eux couverts par des des possibilités de mettre de violents coups de queues souvent munie d'armes offensives en tout genre! Même la queue de Nodosaurus qui parait ridicule devait être terrible, si on compare cela a un coup de queue non armé de crocodile on imagine les dégats que cela pouvaient faire. Alors avec une arme en plus, houlà, pauvres prédateurs! La vie d'un allosaurus devait être tout sauf un long fleuve tranquille.
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Edité le 25/08/2010 à 18:10 par gigy
Posté par Gigy
C'est d'ailleurs intéressant de noter que la brachiation suit le trajet évolutif inverse que chez les autres grands theropoda.
Chez tous les grands theropoda la brachiation se réduit de plus en plus au fil de l'évolution les Allosauridae et sinraptoridae qui donnent les carcharodontosauridae avec une réduction extrême des bras chez ces derniers, Les tyrannosauroidea chez lesquels les brachiations se réduisent à l'extrême chez les taxons du maastrichtien, les abelisauidae là c'est le popon au point de perdre leur fonctionnalité, chez les Spinosauroidea, certains torvosaurines qui ont une brachiation réduite auraient conduits au baryonichidae à la brachiation beaucoup plus développée (nous ne pouvons pas dire grand chose des bras des formes les plus dérivées puisque on a pas les bras Spinosaurus, ni de Irritator puisqu'on les a pas trouvé)
La crête delto pectorale de l'humérus de Baryo est très longue, l'os est court et très robuste, l'ensemble radius, ulna est aussi robuste à tel point que, oui je pense qu'on puisse attribuer un rôle de locomotion secondaire aux antérieurs des baryonychidae.
Pour le mode de vie, le Delta réalisés sur les isotopes de l'oxygène (biochimie isotopique) et de l'azote semblent avoir révélé un taux proche des piscivores stricts (plus élevé que chez les crocodiles!) indiquant une alimentation peut être basée sur le poisson et de par la même des possibilités probablement d'amphibisation. Il nous faudrait un squelette de Spino Complet, on commande ça à père noêl?
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Edité le 25/08/2010 à 18:33 par gigy
Posté par Matt
Posté par Gigy
J'ai oublié un truc important pour les stégosaures dérivés.
D'abord une petit erreur, en lisant l'article je m'étais trompé de ligne et je me suis rendu compte que la perforation dans l'apophyse transverse (processus transversal d'un vertèbre) de l'Allosaurus était en fait cicatrisée. Ce qui veut dire que ce coup est la conséquence certaine d'une attaque manquée et que le prédateur a survécu.
Maintenant pour les plaques, j'ai retrouvé l'article que je cherchais, il a été récemment prouvé que les plaques étaient recouvertes de masses kératineuses (comme les cornes des rhinocéros) plutôt que cutanée (de la peau) ce qui exclu de mani!re définitive le rôle de thermorégulateur pour celles-ci de par le fait même que la kératine n'est pas innervée.
Les sillons vestiges d'un système sanguin à la surface des plaques seraient donc des traces de vascularisation d'une zone à haut renouvellement cellulaire.
Exit aussi la possibilité de les coloré en faisant affluer le sang.
Si elles étaient colorées elles l'étaient dans la masse (un peu comme le bec des oiseaux).
Elles étaient donc plus que probablement un arsenal défensif passif (faire parraître plus gros qu'on est en réalité) et aussi différenciatif, ("je suis un stégo stenops et pas ungulatus" (les stego des différentes espèces semblent avoir des plaques et une disposition de celles-ci différente).
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Edité le 26/08/2010 à 19:24 par gigy
Posté par Dadadu66
Posté par Olol
@Gigi: fascinant cette histoire de kératine.
Posté par Theropod
Une innervation est-elle indispensable à une thermorégulation? Une simple vascularisation de ces plaques est-elle insuffisante pour une éventuelle fonction thermorégulatrice? Je croyais que la thermorégulation consistait en une surface importante et vascularisée d'exposition à l'air (comme les oreilles des éléphants par exemple). Le sang passant dans cette surface se refroidissant au contact de l'air, et par la suite rafraîchissant l'organisme en circulant dans tout le corps.
A moins que cette vascularisation disparaisse une fois les plaques mises en place définitivement, puisque liée à une importante activité mitotique?