Les restes d'un des plus anciens marsupiaux connus dans le monde ont été découverts dans un gisement de Charente-Maritime (Archingeay), par une équipe de scientifiques du Muséum, du CNRS, et de l'Université de Rennes 1. Cette découverte permet de proposer une nouvelle hypothèse des voies de migration des premiers mammifères marsupiaux.
Dans l'histoire des premiers mammifères de type moderne (marsupiaux et placentaires), au Crétacé, l'Europe est une quasi Terra incognita. Aucun fossile n'est connu entre 125 et 84 millions d'années (ma), et très peu jusqu'à la limite Crétacé-Tertaire (65 ma).
La découverte de l'équipe de scientifiques du Muséum national d'Histoire naturelle, du CNRS et de l'Université de Rennes 1 lève le voile sur cette page blanche de l'histoire européenne dans le Cénomanien (99 ma) de Charente-Maritime. Il s'agit de quelques dents, récoltées après lavage-tamisage de 5 tonnes de sédiments, d'un nouveau mammifère de taille minuscule, appelé Arcantiodelphys marchandi, qui est l'un des marsupiaux les plus anciens et plus primitifs connus dans le monde. Il est aussi le plus ancien représentant connu en Europe des mammifères de type moderne.
Cette découverte a été réalisée dans le cadre d'un programme de recherches et de fouilles de l'Université de Rennes sur les gisements à vertébrés du Crétacé des Charentes, auquel collabore le Muséum.
Arcantiodelphys marchandi renouvelle notre connaissance des premiers temps de l'histoire des marsupiaux, jusque là essentiellement nord-américaine d'après les fossiles connus. Sa découverte montre que l'Europe a joué un rôle méconnu dans l'origine et le tout début de l'évolution des marsupiaux. Elle conforte également d'anciennes relations entre l'Europe et l'Amérique du Nord.
C'est à partir de ces marsupiaux archaïques du Crétacé « euraméricain », que le groupe va coloniser les continents du sud, Amérique du Sud et surtout Australie où ils sont aujourd'hui les plus diversifiés. Les opossums et les kangourous sont les représentants actuels de cette lointaine origine nordique des marsupiaux.
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1707.htm
http://www.sudouest.com/accueil/loisirs-culture/cinema/article/758468/mil/5318048.html
Quand j'ai vu tamisage de 5 tonnes de sédiments, j'ai pensé à Cherves, mais non, c'est tout à côté...
L'article sera publié dans la revue PNAS.
Discussion:
8 712
4
Dernière réponse
Posté par Webmaster
Posté par Pyroraptor
Je veux pas paraitre chauvin mais notre bonne vielle charente maritime nous sort de belle merveille entre l'ambre et ces découvertes
En tout cas trés interessants, moi qui vient de plongé dans le mammiferes carnivores , cela m'interesse bcp.
Cette découverte est trés importante pour mieux comprendre l'évolution paleogeographique des marsupiaux.
En tout cas trés interessants, moi qui vient de plongé dans le mammiferes carnivores , cela m'interesse bcp.
Cette découverte est trés importante pour mieux comprendre l'évolution paleogeographique des marsupiaux.
Posté par Cryolophosaurus
Vive la Charente-Maritime !
Cette carrière d'Archingeay est une vraie mine d'or, la plus vieille fourmi, une plume, un drôle de criquet et maintenant du marsupial, sublime !!!
Cette carrière d'Archingeay est une vraie mine d'or, la plus vieille fourmi, une plume, un drôle de criquet et maintenant du marsupial, sublime !!!
Posté par Charlie
Par contre, 5 tonnes de sédiments pour quelques dents, heureusement que ce sont des spécimens hyper intéressants. C'est un peu comme quand Brunet fait balayer le désert à ses équipes au Tchad...
En tout cas, du marsupial crétacé en france, c'est une belle découverte.
En tout cas, du marsupial crétacé en france, c'est une belle découverte.