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Posté par Croc en stock, dans Débutants, le 3 692

Salut,

Il n'y a pas beaucoup de spécimens dont on possède la totalité de la colonne vertébrale, ou du moins la totalité de la série cervico-dorsale. Et ce n'est le cas ni d'Atlasaurus ni du Brachiosaurus, ce dernier étant moins complet que son cousin africain Giraffatitan. Pour les brachiosaures, le seul dont on possède une série dorsale complète est un spécimen découvert en Tanzanie en 1930 par les britanniques. Il s'agirait d'une espèce encore non nommée, distincte du Giraffatitan brancai. Chez ce spécimen, les vertèbres dorsales sont au nombre de 12. Les Camarasauridae (Camarasaurus et Cathetosaurus) en ont 12 également. Le Tehuelchesaurus du Tithonien d'Argentine, semble avoir au moins 11 vertèbres dorsales (peut être en avait-il 12 lui aussi, mais tout le cou est manquant et peut être que la première dorsale n'a pas été conservée). Chez les titanosaures, Rapetosaurus, Trigonosaurus, Futalognkosaurus, Overosaurus, et probablement Malawisaurus ont 10 vertèbres dorsales, Opisthocoelicaudia en a 11, et Phuwiangosaurus en a 12. Un des titanosaures articulés trouvé sur le chantier de l'A9 dans le Var aurait également 12 vertèbres dorsales, mais il faut encore attendre la publication de ce matériel pour le confirmer. Il semble que la plupart des Macronaria possédaient entre 10 et 12 vertèbres dorsales. Mais Euhelopus, lui, en avait peut être 13.

En ce qui concerne les vertèbres cervicales, leur nombre est plus variable selon les groupes (sans parler de leurs proportions). Les Camarasauridae en ont 12. Chez Giraffatitan la série cervicale n'est pas connue en totalité, mais il ne doit en manquer qu'un petit nombre. Il devait en avoir entre 12 et 14. Chez les "Euhelopodidae", Euhelopus semble avoir 17 vertèbres cervicales et son cousin Daxiatitan devait en avoir un nombre similaire (une dizaine sont conservées). Le titanosauriforme Dongbeititan du Crétacé inférieur du Liaoning en avait au moins 16. Futalognkosaurus, l'un des rares titanosaures dont le coup est complet, possède 14 vertèbres. Phuwiangosaurus en avait au moins 13, et Rapetosaurus au moins 17.

Bien sûr, mis à part leur nombre, les proportions des vertèbres déterminent aussi la longueur du cou. Un sauropode ayant 12 vertèbres cervicales allongées peut avoir un cou plus long qu'un sauropode ayant 17 cervicales aux centra relativement courts. Atlasaurus avait semble-t-il un cou plus court que celui du Giraffatitan et du Brachiosaurus, mais j'ignore si leurs cous comptaient le même nombre de vertèbres.

Quelques liens qui pourraient t'intéresser :

A re-evaluation of Brachiosaurus altithorax and its generic separation from Giraffatitan brancai

Correction : A re-evaluation of Brachiosaurus altithorax and its generic separation from Giraffatitan brancai

Osteology and phylogenetic relationships of Tehuelchesaurus benitezii from the Upper Jurassic of Patagonia

Posté par Croc en stock, dans Actualités des dinosaures, le 23 899

Des empreintes de peau sont connus pour le Tehuelchesaurus du Jurassique supérieur d'Argentine, d'autres en Angleterre (attribuée au Pelorosaurus), et dans le Jurassique supérieur des USA (avec entre autre les fameuses épines de kératines ornant le dos des Diplodocidae). Pour les titanosaures il y a les empreintes de peau des embryons d'Auca Mahuevo. Mais je ne crois pas que l'on en possède provenant d'adultes. On peut trouver toutes les références sur ces spécimens dans l'article sur la peau du Tehuelchesaurus : Tehuelchesaurus skin impression

Pour la Chine on a également des empreintes de peau du Mamenchisaurus youngi.

Ici une empreinte de peau attribué au Pelorosaurus :


Une autre vue du même spécimen :
http://www.miketaylor.org.uk/tmp/pelorosaurus-becklesii-skin.jpeg


Pour en revenir aux ostéodermes des titanosaures, effectivement il doit y en avoir un certain nombre qui dorment en collections attendant qu'on les reconnaisse. Certains ont déjà été ré-identifiés. Ce fut le cas des spécimens de Madagascar, mais aussi d'un spécimen incomplet de Rennes-le-Château dans l'Aude (très similaire à la grande épine d'Ampelosaurus mais dépourvu de la racine), qui fut d'abord attribué à un ankylosaure. C'est aussi le cas du premier ostéoderme de titanosaure signalé en Inde par D'Emic et al. en 2009, pour un exemplaire découvert en 1922. Dans cet article, ces auteurs considèrent que les titanosaures porteurs d'ostéodermes étaient des sauropodes de taille relativement modeste, plus petits que les espèces supposées être dépourvues de telles plaques. La seule exception étant pour eux, le propriétaire de cet ostéoderme indien, probablement l'un des deux titanosaures actuellement connus dans cette région, Isisaurus et Jainosaurus, deux genres atteignant au moins 18 m de long. Mais en fait il est clair que des titanosaures de grandes tailles pouvaient aussi avoir des ostéodermes. On en a trouvés associés à plusieurs squelettes du titanosaure argentin Mendozasaurus. La taille des propriétaires de ces plaques est estimée à environ 18 m de long ce qui est déjà pas mal. Bizarrement, l'article de D'Emic et al. ne place pas Mendozasaurus parmi les grands titanosaures alors qu'il était au pire aussi grands que les formes indiennes. Mais surtout on avait déjà signalé la découverte de quelques os d'un spécimen beaucoup plus grand de Mendozasaurus dont la taille est estimée à 27 m de long. On n'a pas trouvé d'ostéodermes avec ce spécimen, mais il n'y a aucune raison de penser que les plus grands individus de l'espèce perdaient soudainement leurs plaques. Mendozasaurus appartient aux Lognkosaures, groupe qui comprends aussi les énormes Futalognkosaurus et Puertasaurus. Il est donc tout à fait possible que des titanosaures de 30 m de long (voire plus) aient également portés des ostéodermes, et on ne manquera pas de s'interroger sur l'utilité de leur présence chez des animaux beaucoup plus grands que les plus gros prédateurs de l'époque.

Concernant les ostéodermes en eux-mêmes, la grande nouveauté, c'est donc que certains d'entre eux soutenaient probablement une épine entièrement kératinisée, et venaient s'ajouter à ceux pourvus d'épines à structure interne osseuse, et ceux aux bulbes aplatis. Comme on peut le voir sur les photos des posts précédents, il semble que certains des ostéodermes français pouvaient eux aussi servir de point d'ancrage à des épines de kératines, cf. le bulbe convexo-concave du second spécimen de Cruzy (et peut être aussi le troisième pourvu d'une base très épaisse), et le second spécimen de Bellevue au bulbe concave. On peut mieux apprécier sa morphologie sur ces illustrations :




Ces spécimens français n'ont pas la racine exceptionnellement allongée des ostéodermes aux bulbes concaves de Lo Hueco, mais ce n'est peut être due qu'à des positions différentes de ces éléments sur le corps de ces sauropodes. À moins qu'il ne s'agisse là de caractères propres à chaque espèce et dont les variations interspécifiques dans la disposition des plaques nous sont encore inconnus. Si la queue de ces titanosaures était effectivement ornée d'ostéodermes, ceux à très longues racines devaient êtres situés sur sa partie médiane. Ces longues racines, occupaient l'espace entre chaque épine de kératine (lesquelles devait être orientées caudolatéralement d'après Vidal et al.), ce qui du coup rigidifiait et rendait inflexible cette partie de la queue. Celle-ci ne devait être flexible qu'à sa base où (en théorie) ne se trouvaient que des ostéodermes à courtes racines et à épines osseuses.

Posté par Croc en stock, dans Dinosaures et Oiseaux, le 15 686

Chez les hadrosaures il y a aussi des empreintes de peau pour Gryposaurus notabilis, Parasaurolophus walkeri, les deux espèces valides de Lambeosaurus (lambei et magnicristatus) et Corythosaurus.

Pour les cératopsiens il y a le fameux Psittacosaurus du Liaoning préservé avec la peau et des sortes de "filaments" ornant sa queue. On connait aussi des empreintes de peau de Centrosaurus et Chasmosaurus.

Pour les sauropodes on a des empreintes de peau de Mamenchisaurus, du Tehuelchesaurus du Jurassique moyen d'Argentine, d'un spécimen du "Pelorosaurus" d'Angleterre et pour des embryons de titanosaures d'Argentine. On en connait aussi chez les Diplodocidae (avec les fameuses épines non osseuses ornant la queue et probablement aussi le dos et peut être le cou de l'animal) et chez un spécimen de Camarasauridae.

Pour les stégosaures on a des empreintes de peau de Stegosaurus stenops, Stegosaurus (ou Hesperosaurus) mjosi et Gigantspinosaurus sichuanensis.


Empreinte de peau du stégosaure Gigantspinosaurus sichuanensis

Il y a également pas mal d'empreintes d'écailles visibles sur des empreintes de pas de théropodes, de sauropodes et de stégosaures.

Certains spécimens d'ankylosauriens sont également très bien conservés sans oublier les remarquables Scipionyx italien et Tianyulong chinois.

Posté par Lolo, dans Publications paléontologiques…, le 1 821

Sur ce lien, on trouve l'intégralité des article dudit symposium ...

C'est-à dire, notamment, les articles de Agustinia ligabuei, Tehuelchesaurus, Guaibasaurus, Gondwanatitan, Qantassaurus, Cryolophosaurus ...

Posté par Markvantomme, dans Jeux paléontologiques, le 940

Tehuelchesaurus?

Posté par Lolo, dans Proposer des dossiers/articles, le 54 449

C- Eusauropoda:
Littéralement "vrais Sauropodes". Les Eusauropodes n'ont plus rien en commun avec les Prosauropodes; leurs vertèbres commencent à s'alléger, à se pneumatiser et leur corps tend en général à grandir.
Autres caractères: 12 (ou +) vertèbres cervicales; métacarpes en "colonne"; orteil IV avec 3 phalanges; la fenêtre mandibulaire fait moins de 10% de la longueur de la mandibule (aussi, elle s'étend jusqu'au niveau de l'orbite); la fenêtre infratemporale s'étend sous l'orbite; narines externes retractées; museau avec marge subnarinale.

Eusauropoda incertae sedis:
¤ Amygdalodon patagonicus Cabrera, 1947
Bajocien - Argentine
¤ ? Aragosaurus ischiaticus Sanz et al., 1987
Hauterivien/Barremien - Espagne
¤ Asiatosaurus mongoliensis Osborn, 1924
Valanginien/Aptien - Mongolie (1 autre espèce)
¤ Hudiesaurus sinojapanorum Dong, 1997
Tithonien - Chine
¤ ? Klamelisaurus gobiensis Zhao, 1993
Oxfordien - Chine
¤ ? Rhoetosaurus brownei Longman, 1925
Bajocien - Australie

Les autres Eusauropodes ont été classé en deux familles:

- Famille Cetiosauridae:
Tête plate; cou plutôt court; dents larges; vertèbres massives; épines neurales simples; Chevrons fourchus; membres massifs.

¤ Barapasaurus tagorei Jain et al., 1975
Hettangien/Toarcien - Inde
¤ Cetiosaurus oxoniensis Philipps, 1871
Bajocien/Bathonien - Angleterre (13 autres espèces)
¤ Patagosaurus fariasi Bonaparte, 1979
Callovien - Argentine
¤ Chebsaurus algeriensis Mahammed et al., 2005
Jurassique moyen - Algérie
¤ Galveosaurus herreroi Sanchez Hernandez, 2005
Tithonien/Berriasien - Espagne

Cetiosauridae incertae sedis:
¤ ? Protognathosaurus oxyodon Olshevsky, 1991
Bathonien/Callovien - Chine

- Famille Euhelopodidae:
Crâne plus haut que celui des Diplodocidae; dents spatulées; très grand cou (avec un record de 19 cervicales); chevrons fourchus à la queue (commencent à la 12° vertèbre caudale); memebres similaires à ceux des Camarasauridae; certaines espèces portent une massue au bout de la queue, comme les Ankylosauridae.

Euhelopodidae incertae sedis:
¤ Pukyongosaurus milleniumi Dong et al., 2001
Aptien/Albien - Corée du Sud

Les Euhelopodidae ont été divisés en deux sous-familles:

--Sous-famille Shunosaurinae:
Regroupent les genres les plus "archaïques".

¤ Kunmingosaurus wudingensis Zhao, 1986
Jurassique inférieur - Chine
¤ Shunosaurus lii Dong et al., 1983
Bathonien/Callovien - Chine (1 autre espèce)
¤ Zizhongosaurus chuanchengensis Dong et al, 1983
Toarcien - Chine (1 autre espèce)

--Sous-famille Euhelopodinae:

¤ Euhelopus zdanskyi Romer, 1956
Kimmeridgien - Chine. Inclus dans ce genre: Tienshanosaurus chitaiensis
¤ Mamenchisaurus constructus Young, 1954
Jurassique supérieur - Chine (8 autres espèces). Inclus dans ce genre: Zigongosaurus fuxiensis
¤ Omeisaurus junghsiensis Young, 1939
Bathonien/Callovien - Chine (7 autres espèces)
¤ Tehuelchesaurus benitezii Rich et al., 1999
Callovien - Argentine
¤ Yuanmousaurus jiangyiensis Lu et al., 2006
Jurassique moyen - Chine

Vient ensuite, comme "clade-soeur" des Neosauropodes, avec lesquels il partage quelques caractères:

¤ Lourinhasaurus alenquerensis Dantas et al., 1998
Oxfordien/Kimmeridgien - Portugal
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