The asymmetry of the carpal joint and the evolution of wing folding in maniraptoran theropod dinosaurs. Corwin Sullivan, David W. E. Hone, Xing Xu and Fucheng Zhang, Proceedings of the Royal Society B. Consulter l'article en ligne
Il s'agit d'une étude du poignet chez les dinosaures maniraptoriens non aviens. Les oiseaux actuels possèdent une articulation du poignet très agile, qui leur permet de pivoter les ailes dans tous les sens et donc de battre des ailes, ainsi que de ranger les ailes contre eux en les pivotant vers l'arrière.
Les premiers dinosaures théropodes ne possèdent pas d'articulation du poignet aussi élaborée puisqu'elle n'autorise les mouvements de la main que sur un seul plan.
Pour faire simple, les auteurs de l'article montrent que la rotation du poignet est faible chez les coelurosaures primitifs, est bien plus importante chez les Maniraptores basaux et augmente dans ce groupe, en parallèle avec l'augmentation de la longueur de l'avant-bras et de la taille des ailes reliées à l'avant-bras, confirmant la phylogénie des dinosaures aux oiseaux déjà établie:

Mais ils proposent un avantage adaptatif à ce caractère: il permettrait aux dinosaures de ne pas faire trainer les plumes de leurs ailes sur le sol. Démonstration avec Microraptor gui:

Alors est-ce que c'est la rotation du poignet qui a permis l'allongement des plumes de l'avant-bras ou est-ce qu'il s'agit de deux caractères indépendants? C'est une bonne question.
En tout cas, les ancêtres des oiseaux n'auraient pas pu s'envoler si le poignet était resté aussi rigide que chez les premiers théropodes: impossibilité de battre des ailes et d'avoir de longues plumes aux ailes.
Et maintenant, à vous de reconnaître ces deux célèbres dinosaures à plumes:

