Du pollen de conifère trouvé dans des sédiments vieux de 250 millions d'années semblerait avoir des mutations similaires à celles observées près de Tchernobyl après l'explosion de la centrale nucléaire ukrainienne. Il s'agit d'une étude réalisée par les paléontologues Sergey Afonin, Clinton Foster et Xiaofeng Wang d'après des sédiments trouvés en Russie et en Chine, contemporains de la crise Permo-Trias, la plus grande période d'extinction en masse que la Terre ait connu.
Selon ces scientifiques, ces mutations observées seraient dues à un
fort épisode de bombardement de rayons Ultra-Violets sur la surface de la Terre. Habituellement, la couche d'ozone protège la surface de notre planète des rayons U.V., principalement en provenance du rayonnement du Soleil. La découverte de quantités de pollens mutés serait donc vraisemblablement due à une importante destruction de la couche d'ozone lors de la crise Permo-Trias. Cette desctruction est probablement le résultat d'un intense épisode volcanique, au cours duquel d'énormes quantités de poussières et de gaz ont été projetés dans l'atmosphère.
L'étude a d'abord porté sur les sédiments de deux gisements et a été confirmée par la suite: dans presque tous les gisements contemporains de la crise Permo-Trias, le pollen de conifère* montre des mutations typiques de périodes de stress, comme on peut l'observer chez les plantes actuelles.
(*il y a 250 millions d'années, les plantes à fleurs n'existaient pas encore...) Les auteurs de l'étude prévoient donc de retrouver des spores et des pollens mutants dans les sédiments associés à l'extinction qui a vu la fin des dinosaures, il y a 65 millions d'années...
Source: Discoverynews.com
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