Amigos
avez vous vu cette info?
marly
PALEONTOLOGIE – Les chercheurs sont en train d'étudier un fossile d'hadrosaure dont la peau et les muscles ont été en partie conservés…
Ce n'est pas encore le scénario de Jurassic Park, mais on s'en approche… Une équipe britannique de paléontologues est en train d'étudier au scanner les restes momifiés de Dakota, un dinosaure herbivore qui broutait il y a 67 millions d'années. Les analyses ne sont pas terminées, mais les premiers résultats, présentés Lundi par National Geographic, montrent que ces hadrosaures étaient plus grands, plus rapides et probablement plus colorés qu'on ne l'imaginait.
Momifié dans la roche
A ce jour, presque tout ce que nous savons sur les dinosaures est basé sur l'analyse de leurs os et de leurs dents, qui sont généralement les seuls tissus vivant à se fossiliser. La découverte en 1999 de Dakota -une « momie » quasi intacte d'hadrosaure dans laquelle la peau, les tendons et les os de l'animal s'étaient fossilisés- a fourni aux scientifiques une occasion exceptionnelle de mieux comprendre comment les muscles, organes et autres tissus mous s'articulaient chez ces reptiles disparus.
Un dinosaure très musclé
La momie, enfermée dans une gangue rocheuse, a été étudié par Phillip Manning et ses collègues de l'Université de Manchester (Royaume-Uni) grâce à un scanner utilisé par Boeing et la Nasa pour inspecter les navettes spatiales américaines. Ils ont ainsi pu estimer assez précisément la répartition et la masse des muscles de Dakota. Les chercheurs ont alors constaté que cette musculature était 25% plus importante que ce que l'on pensait – en particulier au niveau des jambes. Dakota devait peser environ 3,5 tonnes et mesurer 12 mètres de long.
Une bête de course bariolée
L'équipe a également découvert des espaces de 1 cm entre les vertèbres qui semblent indiquer la présence de disques intervertébraux. Selon les chercheurs, cela veut dire que les hadrosaures étaient aussi plus grands et plus souples que ne l'imaginaient les paléontologues. Plus musclé, plus grand et plus souple, l'hadrosaure Dakota était par conséquent bien plus agile et rapide. Une simulation informatique basée sur ces nouvelles données estime que Dakota courrait à 45 km/h. Ce qui lui permettait de semer les Tyrannosaures, dont la vitesse de course n'atteignait que 38 km/h.
Enfin, même si la fossilisation a effacé d'éventuelles couleurs, l'analyse de la peau momifiée a révélé des variations régulières de la taille des écailles. Selon Manning, ces variations pourraient correspondre à des rayures colorées, comme on a pu l'observer sur certains reptiles actuels.
Prochainement sur vos écrans
Manning et ses collègues, dont les travaux ne sont pas encore terminés, comptent prochainement publier leurs résultats dans une revue scientifique. En attendant, ils les présenteront le 9 décembre dans un documentaire diffusé par National Geographic, qui a financé le projet. Cette avant première sera réservée au public de la chaîne national Geographic Grande -Bretagne; les Français devront eux attendre le 27 décembre à 20h45 pour pouvoir voir le documentaire Autopsie D'un Dinosaure.
Yaroslav Pigenet