Je suis agnostique tendance "à thé". La religion est un passage et un héritage. A un moment l'humanité s'est posé des questions existencielles : "qui qu'on est, d'où qu'on vient, d'où qu'on va" (moi, de chez moi et j'y retourne : F Blanche). Les premières réponses ont été d'ordre mystique, mais avaient le mérite de poser des hypothèses. Le malheur veut que la religion soit aussi une question de pouvoir temporel qui s'accommode mal de la contradiction. Néanmoins comme toute hypothèse, ces explications mystiques se sont coltinées aux faits qui les ont parfois contredits. Mais pour pouvoir remettre en cause les dogmes, les partisants de ces nouvelles "vérités" ont dus être hyper-rigoureux pour bousculer "l'ordre dominant". Une nouvelle "discipline" de pensée est ainsi née : La science ; En ce sens la science doit beaucoup dans sa rigueur à l'ordre théologique qu'elle a combattu. Mais précisément, la science s'est historiquement basée sur le doute systématique quand aux hypothèses premières, et donc la remise en cause perpétuelle de ces dernières, par la confrontation systématique aux faits : si les faits contredisent la théorie alors il faut revoir les hypothèses, poser de nouvelles théories ou affiner les précédentes. La science "est" mouvement : elle ne se pose pas en tant que vérité première dans ses hypothèses, à priori intrinsèquement transitoires, mais en tant que vérité dans cette démarche du doute systématique.
Et il ne faut pas confondre hypothèses et théories scientifiques jamais dogmatiques à priori, avec démarche scientifique qui réclame une certaine rigueur qu'on pourrait assimiler à la limite à un dogme. Et encore l'épistémologie scientifique (la science de la compréhension de l'émergence des sciences) permet d'interroger la pratique scientifique dans ses rituels.
Après, l'humain est humain, et les adeptes de la science se comportent parfois comme des prophètes de leur discipline, sans oublier les enjeux économiques et de pouvoir qui se mêlent à ça... D'où l'intérêt de l'épistémologie. Cela ne remet pas en cause, la démarche de base, ainsi parfois trahie.
Sans faire de courbettes à la religion, je reconnais néanmoins l'héritage qu'elle a laissé à la science, fusse dans la confrontation.
Bon, je regrette la timidité des scientifiques dans leurs hypothèses : après tout une hypothèse n'est pas sensée tomber juste du premier coup, elle n'est qu'un premier jet qui permet de se positionner par rapports aux faits, et de commencer une dialectique théorico-pratique afin d'affiner, ou invalider cette première tentative. De fait, des hypothèses farfelues (Einstein avec son train lancé à la vitesse de la lumière) ont parfois débloqué des théories vieillotes, les scientifiques sont souvent trop sérieux et n'osent plus avoir de l'imagination.
Même une hypothèse farfelue oblige les opposant à se creuser la tête pour l'invalider, et du coup affiner ses propres théories : Je suis un nostalgique de la "génération spontanée" et autres balivernes scientistes, dans le fond je préfère peut-être la science fiction.
Allez, je vous livre une hypothèse pour de rire :
La découverte de l'Ampélosaure en france ouvre de nouvelles perspectives sur la disparition des dinos et consors : Le"Dino des vignes" aurait été le premier à découvrir les bienfaits des fruits macérés à terre d'une nouvelle espèce de plante : La vigne (d'ou son nom). Bref, v'la-ti pas qu'il se met à se beurrer la gueule consciencieusement à se faire dresser les écailles sur l'échine ; Bientôt imités par les autres dinos au faire et à mesure de l'expansion de ladite plantule. En 5 millions d'années l'affaire est "torchée" par une extinction massive (l'empire romain est tombé aussi comme ça), des hectolitres coullant à flots vers les mers intérieures.
Seules quelques espèces qui avaient fait voeux d'acètisme religieux survécurent.
Et vous prétendez après ça que la religion c'est de la connerie !