Les Maladies
Certains dinosaures développaient des tumeurs. Celles-ci auraient ressemblé à celles retrouvées chez les humains. Cette pathologie serait ainsi restée globalement inchangée depuis très longtemps, indépendamment de surcroît de la créature affectée. Des chercheurs ont analysé, grâce à un appareil portable à rayons X, 10 000 vertèbres de dinosaures provenant de plus de 700 spécimens de musées d’Amérique du Nord. Un seul groupe aurait souffert de tumeur : les hadrosaures ou dinosaures à bec de canard (David Norman, de son côté, avance l'hypothèse de la longévité. En effet, les hadrosaures semblent avoir eu une vie particulièrement longue. De ce fait, l'usure des os, selon lui, pourrait expliquer ces "tumeurs".) L’équipe a trouvé 29 tumeurs dans les os provenant de 97 individus de ce groupe d’herbivores de la période du Crétacé. Les tumeurs les plus courantes étaient des hémangiomes, tumeurs bénignes des vaisseaux sanguins, présents chez 10 % des humains. Edmontosaurus, qui mesurait 3,5 mètres, a été la seule espèce chez laquelle a été retrouvée une tumeur maligne. La question du cancer chez les dinosaures a déjà été discutée mais il s’agit cette fois-ci de la première enquête à large échelle à ce propos. Qu’est-ce qui rendait les hadrosaures malades ? La question n’est pas tranchée pour l’heure par les scientifiques. Bruce Rothschild, du Northeastern Ohio Universities College of Medicine (Rootstown, Etats-Unis), qui a participé à l’étude, indique qu’ils mangeaient des conifères, qui sont à haute teneur en agents chimiques cancérogènes.
On ne sait que peu de choses sur les maladies chez les dinosaures, précise pour sa part le paléontologue David Norman, de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni). La communauté scientifique s'élève contre ces conclusions. Pour la majorité des chercheurs, ces "tumeurs" ne seraient que des cicatrices dues à des fractures.
Source : CIRS, le 30/10/2003 à 13h00
Malformation
Le squelette d'un bébé reptile aquatique à deux têtes, qui date du Crétacé inférieur, a été découvert en Chine, annonce une équipe scientifique composé de français et de chinois. Ce squelette de sept centimètres de long est celui d'un embryon ou d'un bébé, précisent Eric Buffetaut, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et ses collègues chinois, dans un article publié en ligne par les «Biology Letters» de la Royal Society britannique. Il est comparable, ajoutent-ils, à d'autres fossiles minuscules du Musée de Shenzhen, au sud de la Chine, considérés comme des embryons ou des juvéniles de reptiles aquatiques, à ceci près qu'il possède deux têtes et deux cous.
Source : http://www.lexpress.ch/journal/people/archives/art_160924.php